Haut d'un peu plus de 100 mètres (hauteur de certains émetteurs "classiques" en treillis métallique quelques années plus tard dans d'autres régions), il est reçu dans une bonne partie des départements du Nord et du Pas-de-Calais, et dans les régions frontalières de la Belgique toute proche grâce à des panneaux d'émission en bande III disposés sur la flèche au sommet. Le canal d'émission (F8A) et la polarisation (horizontale) sont les mêmes qu'à la Tour Eiffel, dont la zone d'émission n'atteint pas directement celle du Beffroi. Il y a donc un risque réduit d'interférences, même en extrémité des deux zones de réception.
Capture d'écran vidéo document © INA
En 1956, afin d'améliorer la réception dans les zones les plus éloignées des deux départements concernés, la RTF décide d'installer au sommet du beffroi un petit pylône sur lequel sont posés de nombreux panneaux d'antennes de grande puissance.
Un document rare : les antennes de grande puissance
permettant l'extension notable de la zone de réception
après le triplement de la puissance de l'émetteur de 3
à 20 kW crête-image en 1956. La vidéo de leur pose
est disponible au point 3) dans la rubrique suivante.
Une autre vue du beffroi avec sa grande antenne entre 1956 et 1960
Document © Delcampe.net
L'esthétique du beffroi en souffre, mais le nouvel équipement apporte des surprises non négligeables : Télé-Lille est captée jusqu'à Gand et Bruges en Flandre, à Bruxelles, mais on rapporte aussi des cas de réception jusque sur les hauteurs de Namur ou même Liège.
La télévision expérimentale belge INR ("Institut National de Radiodiffusion" belge) étant à peine naissante (1953), la RTF bénéficie d'une audience d'Outre-Quiévrain fidèle et très importante : "Rysel" (Lille, en flamand) propose même une émission en flamand le samedi après le programme de Paris.
Liens sociaux