Plusieurs courses hippiques se déroulaient au cours de la journée. Pas le droit à l’erreur pour nos agents, qui surveillaient attentivement les différentes bandes de fréquences actives sur le site. Et, de fait, tout s’était déroulé sans heurt. Mais, tandis que les épreuves s’achevaient, un contrôle de routine mit en évidence une étrange émission qui s’était installée de manière permanente sur la fréquence 433,8 MHz. Bien que cette fréquence fasse partie de la bande 433,05 - 434,79 MHz dite « libre », c’est-à-dire non soumise à autorisation individuelle, des règles précises doivent tout de même être suivies afin de permettre un partage harmonieux entre utilisateurs de cette bande. Parmi celles-ci, une utilisation ne devant pas excéder 10 % du temps, ce qui n’était manifestement pas respecté… Il était donc important de trouver la source de cette perturbation.
Important, et même urgent, car de premiers effets inattendus commençaient à se manifester : quelques spectateurs venus en voiture, garés sur le parking central de l’hippodrome, appuyaient, incrédules, sur leur télécommande pour déverrouiller les portières – et rien ne se produisait ! L’occupation permanente de la fréquence 433,8 MHz brouillait en effet les commandes d’ouverture à distance des voitures, réglées sur la même fréquence… Voitures verrouillées, les turfistes étaient par conséquent bloqués sur le parking de l’hippodrome, pour un temps indéterminé !
Il fallait donc trouver sans tarder la source du brouillage avant que certains ne soient tentés d’emprunter un cheval de course pour rentrer chez eux... Heureusement pour nos enquêteurs, leur véhicule laboratoire, lui, n’était pas fermé ! A l’aide du radiogoniomètre installé sur le toit, ils purent déterminer la zone d’où provenait le signal brouilleur. La recherche continua au pas de course, avec un récepteur portable et une antenne directive. Elle mena nos agents face à un émetteur placé en hauteur, sur les abords de l’hippodrome, de l’autre côté de la piste. Cet émetteur trop loquace, activé pour le compte à rebours du départ de la course, était resté en marche !
L’ANFR fit stopper cette émission et s’assura que le problème de non-conformité allait être définitivement résolu pour éviter à l’avenir toute nouvelle assignation des turfistes à l’hippodrome.
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