En 1991, Grundig France a commercialisé son châssis CUC 5000 en intégrant le TDA 8214A/B pour diverses fonctions essentielles : oscillateurs ligne et trame, étages de séparation et de synchronisation, circuit de muting, ainsi que la génération du signal Super SandCastle. De plus, ce composant incluait directement l’amplificateur trame connecté au déflecteur, simplifiant ainsi le concept global.
Le TDA 8214A/B gérait la synchronisation trame en 50 Hz ou 60 Hz via une commutation externe, contrôlée par une commande en provenance du tuner. Bien que cette conception répondît à une volonté d'optimisation, elle présentait des limites : certains déflecteurs engendraient un rayonnement électromagnétique excessif, provoquant une tension induite résiduelle sur le châssis. Ce phénomène, accentué par la proximité du circuit trame au déflecteur, perturbait la stabilité verticale en mode 50 Hz avec certains tubes. Cette instabilité, manifestée par quelques centaines de millivolts, brouillait le signal de commande (niveau bas normalement = 0 V pour 50 Hz, niveau haut = 5 V pour 60 Hz), causant des oscillations verticales ("tremblote sournoise").
La solution consistait à imposer un potentiel fixe de 0 V par la mise à la masse directe de l'anode de la diode D519 (type TD129). Cette modification neutralisait l’instabilité en mode 50 Hz, mais désactivait la compatibilité avec un fonctionnement en 60 Hz, interdisant ainsi l’utilisation de magnétoscopes américains (NTSC). Dans ces rares cas insolubles (sans bricolage), Grundig reprenait le produit.
Enfin, il convient de noter l’existence d’une version alternative du circuit, le TDA 8214G, dotée d’un câblage et d’une impédance d’entrée incompatibles avec le CUC 5000 tel qu’exploité par Grundig France. Toutefois, certains modèles européens de la série pouvaient être équipés de cette variante.
Le châssis 50 Hz de Grundig est resté tristement célèbre pour ses nombreux désagréments techniques, déjà évoqués en détail sur ce forum ou encore
ici. J'en fus témoin en 1992, dans les Ardennes, lorsque j'observai une instabilité verticale sur tous les exemplaires exposés dans divers magasins. A noter que les téléviseurs des autres marques ne présentaient aucun défaut similaire. La modification évoquée précédemment ne parvenait pas à corriger ce problème, qui résultait principalement des économies réalisées sur certains composants critiques. Ce châssis avait notamment du mal à gérer un top trame légèrement tronqué, comme celui transmis par le réémetteur de Sury-Charleville (08). Il fallut l’intervention d’un technicien de TDF pour ajuster le signal à l'émission et rétablir ainsi une image stable sur ces erreurs de la nature.
Malgré ces faiblesses accumulées, lorsque le châssis fonctionnait correctement, il offrait une qualité d’image respectable, sans dominante de couleur notable, sous réserve d’un tube de bonne qualité.
RVB
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