GRUNDIG : l'histoire d'une marque

[tontonve]

1986.

Le nouveau châssis CUC 2400 à base de TDA 4600 faisait son apparition et ne durera qu'un an hélas et toujours une veille par relais.

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Sans doute trop cher à construire en regard du CUC 2200, le dernier TV à clavier + synthèse de tension, et du CUC 2400 (a) nouvelle génération déjà presque CUC 3000 où l'alimentation économique, et c’est un doux euphémisme, sera gérée par un TDA 3640 puis TDA 3645 à base de monotransfo commun au balayage ligne. Montage capricieux!!! Un seul avantage, une mise en veille à peu de frais sans relais.

Les châssis haut de gamme concernant les TV Monolith de l'époque étaient de plus en plus appréciés et conservaient une alimentation sérieuse à base de TDA 4600.

Premier combi TV Vidéo VHS français TVR 5500 EURO 55cm stéréo qui intègrait le magnétoscope VS300 aussi fiable qu’une traban alors qu’il coûtait 5000F.

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Ces nouveaux châssis abandonnaient le bloc Tuner – FI pour deux modules différents dont un tuner compatible "réseaux câblés". Une version mieux protégée des influences radio sur le BUS I2C était disponible (la référence finissait en 08). La série CUC 2000 adoptait un nouvel IC driver ligne TDA 8140 comportant une porte nand pour une mise en sécurité ou veille télécommandable. Ses premiers pas furent difficiles. Il chauffait beaucoup parce que mal filtré. Quand il en avait marre, cet IC saturait et mettait le TV en "relaxation définitive". Le TDA 8140 sera exploité jusqu'au CUC 6891 hors CUC 5000 basique.

On découvrait également le tout beau tout neuf IC synthétiseur de fréquence à boucle PLL interne SDA 3202 (Siemens) qui va par la suite se décliner en SDA 3302 (Siemens) ou encore M6204 (Telefunken) non compatibles. Les versions CMS "CIC" arriveront très vite avec le TY (XV) 448110, voire le TY44860 ou encore le MC 44826... Ce circuit intégré était toujours le premier à lâcher et n'était pas pièce service suite à l'amorçage du tripleur toujours en vigueur à cette époque. Un échange standard complet du bloc tuner s'imposait et coûtait un bras. Peu de techniciens savaient qu'il était possible de commander un SDA 3202 seul chez AKAI à bas prix sans oublier de refaire au préalable toutes les soudures de masse du blindage. D'autres grossistes le vendaient, mais bien trop cher.

Le récent procédé Philips BUS I2C (Inter Integrated Circuit Bus) était inauguré sur la série CUC 2000 à télécommande afin de gérer tous les réglages, son, image, programmes TV, voire la géométrie quelques années plus tard. Une mémoire à écriture électrique de type Eeprom était sollicitée pour conserver l'ensemble des paramètres de l'appareil. Ce procédé numérique de transmission de données (asynchrone bidirectionnel à 2 lignes + masse) entre IC conçu par Philips en 1982 va faciliter la tâche des ingénieurs. Mais peut être un peu moins celle des techniciens quoique je garde un excellent souvenir de ces deux lignes SDA = Sérial Data Line pour les données en série et SCL = Sérial Clock Line pour l'horloge. Il faut juste en rappeler le principe de fonctionnement. D'un côté, un processeur maître qui donne des ordres, reçoit des infos et instaure l'horloge et de l'autre, des IC esclaves. Tous les circuits intégrés reliés pouvaient être émetteurs et récepteurs. Après chaque sollicitation, la validation de la fin de transmission était confirmée par acknowledge, ce qui sera utile plus tard pour la maintenance des 100Hz de la marque allemande.

Ce Bus I2C allait parfaitement convenir pour l'adaptation du premier et unique module mixte Antiope et CEEFAX sur les châssis CUC 2000 du P37 242 Euro au M70 290 Euro. Il suffisait de sélectionner sur la télécommande la touche Texte/TV puis VT/AT pour avoir l'un ou l'autre. C'était assez simple à distinguer. Si SOM s'affichait en blanc, vous étiez sur Antiope français. Si le chiffre 100 s'affichait en vert, vous étiez sur le CEEFAX. De mémoire, ce module enfichable coutait une cuisse. Soit presque 500F en échange standard et quasi 1000F à l'achat pour le technicien... Ca existait aussi sous forme de kit... Et si Antiope ne fonctionnait pas, le TV intégrait un processeur ZC 89504, au lieu d'un ZC 89501, ne permettant pas la commutation directe en norme 1 (L et L'). Il suffisait de couper le strap de mise à la masse de sa pin 9 pour que tout rentre dans l'ordre. Souvenir, souvenir!!!

Arrêt définitif de la commercialisation des TV noir et blanc chez Grundig France. Les télécommandes mixtes TV – Vidéo devenaient définitivement compatibles avec l'ensemble du matériel de la marque. Il était temps!!!

Retrouvez la revue commerciale Grundig France de 1986 ici:
https://windows7passion.fr/revue-1986.html

[BAISIN]

Il y a eu des chassis qui sortaient de Creutzwald, en L/L' - B/G, et L/L' seul, mais avec une chroma unique pour les 2 versions, avec le SECAM et le PAL.
En 1996, j' avais vu, à Bale en Suisse, des S-VHS Grundig, déclinés en Siemens et Blaupunkt, jamais commercialisés en France( pas de SECAM 1/4 ), le marché Français du S-VHS était trop faible.

[tontonve]

1987.

L’alimentation à monotransfo se généralisait hélas. C’était en gros un transformateur unique à 3 étages, primaire, secondaire et THT, qui équipera globalement les TV GRUNDIG de 1986 à 1990 (CUC 2400(a) génération 2, 2500 et série 3000).

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Ce châssis fera d'ailleurs une première victime. Le T55-340 Euro qui héritera d'une tâche de pureté en bas de l'écran, générée par un monotransfo au rayonnement trop généreux. Son remplacement par une version adaptée s'imposera. Neuf et déjà en panne, ça ne faisait pas très sérieux!!! Il ne sera pas rare de voir les enroulements N, M et K se couper en vieillissant. Hors garantie, ça coûtait quand même plus de 500 francs pour le client final sans la M/O ni le déplacement… Le côté anecdotique de cette génération d'alimentation, s'il devait y en avoir un, venait du fait qu'elle était synchronisée parfaitement sur la fréquence ligne et que le blocage de son transistor d'alimentation coïncidait exactement avec le minimum de courant du BU lignes. La perte d'énergie était quasi nulle sur le transistor qui ne chauffait pas. D'où l'absence d'origine du radiateur sur le BUT11A, BUT 56A ou 76A qui pouvait intriguer un néophyte. Cette génération de châssis à 2 balles , qui à ma connaissance ne gérera aucun télétexte, sera fort heureusement abandonné avec l'arrivée de l'excellent CUC 4000 de 1990.

Cette nouvelle série de CUC 3000 50Hz adoptait le tout récent circuit intégré Philips TDA 2579 pouvant identifier automatiquement un émetteur en 60 Hz. Cet IC de synchro sera désormais logé dans le module FI pour mieux faire oublier l'ancêtre TDA 2595 et son module base de temps, sauf sur les TVR 5500, 5504 et 5505.

Une autre réelle avancée venait de son balayage trame désormais géré par le TDA 8170 (= TEA 8170, mais surtout pas de TDA 8170 SGS) intégrant, comme ses prédécesseurs, un ampli de puissance, un premier générateur de tension doublée pour le retour trame via une diode de connexion + un condensateur réservoir et un second générateur pour la tension de référence. Cet ampli trame, d'une fiabilité exemplaire, sera exploité de 1987 à 1992 jusqu'au CUC 6890 hors CUC 5000 basique. Une évolution par le TDA 8174 apparaîtra ensuite sur les châssis CUC 6000 de 1994 à 96 et sur le CUC 6330 de 1997.

Les grandes tailles d'écran Jumbo 95 cm et Baby Jumbo 82cm faisaient leur apparition. Le M95-390 Euro (CUC 3850) était tellement lourd avec ses 125Kg, qu’il fallait être 4 (principe de la chaise à porteurs) pour le déplacer grâce à deux barres à insérer dans les colonnes des haut-parleurs. Heureusement, le tube monstrueux en général Toshiba, pouvait rester chez le client en cas de panne. Il suffisait d’adapter son châssis CUC 3850 sur un tube 70cm par l’intermédiaire d’un kit (adaptateur d'impédance) pour le dépanner sans oublier au préalable, de passer provisoirement le +A de 124V à 118V. Il se vendra de 1987 à 1989, deviendra Multisystème dès 1988 et verra son interrupteur migrer à gauche en 1989.

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Les excellents CUC 3600 à 3850 abandonnaient le relais de veille archaïque et ses faux contacts (et graisse qui sèche) pour une mise en stand-by via un nouveau régulateur LM 317 + le driver ligne TDA 8140 télécommandables. A partir de cette série 3000, il n'était plus possible officiellement d'utiliser les BF du TV comme amplificateur seul. La fonction HIFI consistait, désormais, à désactiver le module audio et transmettre la source sonore du téléviseur, à un ampli externe, sans couper l'image. Il était tout de même prévu, via une légère modification, de retrouver l'ancienne fonction HIFI avec commandes possibles du volume sonore + tonalités par la télécommande en exploitant la source injectée venant des entrées son de la péritel noire, image à l'arrêt.

Et surtout, L'usine Grundig de Creutzwald fut chargée fin des années 80, dans le cadre européen de la TVHD, de développer un convertisseur numérique pour la reproduction sans scintillement de l'image afin de ne pas fatiguer les yeux. Ca enfantera hélas, la technologie 100Hz à "doubles balayages". Voir mon avis en PDF sur la technologie 100Hz ci-dessous:

https://windows7passion.fr/logiciels/dossier-100hz.pdf

La fréquence trame passait à 100Hz mais la fréquence ligne doublait aussi pour balayer à plus de 31Khz sollicitant plus que de raison de nombreuses soudures... La démonstration en première mondiale aura lieu en 1987. Et comme vous l’avez compris, ça n’a pour moi aucun intérêt... Surtout avec une première génération de TV 100Hz Grundig qui sera imbuvable. Beaucoup finiront à la benne.

Retrouvez la revue commerciale Grundig France de 1987 ici:
https://windows7passion.fr/revue-1987.html

[tontonve]

1988.

Les TV Monolith équipés de châssis CUC 3600F et 3800F continuaient de bluffer la clientèle avec un produit qualitatif comme ce M70.3909 Multi. La partie son n’étant pas en reste avec des infrabasses encore et toujours soignées. Et pour la première fois, ils devenaient Multisystème avec 9 normes (L, L’, B, G, I, D, K, K’, M) et standards PAL, SECAM et NTSC (3.58 et 4.43). TDF sur la tour Eiffel, choisira même dans les années 90 des Grundig comme monitors multisystème en remplacement d’une marque française dont je tairai le nom par charité chrétienne afin de pallier à certains problèmes de réception (sensibilité).

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Une gamme moyenne stéréo apparaissait en 63cm avec le ST63-360 Euro et en 70cm (CUC 3510), hélas, toujours dotée d'une alimentation à monotransfo. On était loin du Monolith. Le son de 2x10w max était juste correct, mais c'était tout de même un TV respectable quoique trop cher à mon goût.

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Cette année propose le premier TV couleur 55cm stéréo M55 3559 Multi (CUC 3510) Monolith avec tube 110° à la qualité d’image honorable pour l’époque. Le premier d’une série qui sera apprécié avec son format stéréo tout écran et offrant une profondeur moindre.

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Un petit nouveau Globe-Trotter en télévision voyait le jour avec le P37-342/900 Multi (CUC 3491 fonctionnant sur batterie entre 10 et 30v et sur secteur entre 80 et 260v) qui après quelques modifications conséquentes fonctionnera enfin convenablement sur batterie. Il faut reconnaître que gérer un courant aussi important en 12V demande de l’expérience que Grundig n’avait pas forcément au départ et qui servira pour ses nombreux successeurs. Ce type de TV proposait aussi une réception HF Multisystème quasi mondiale dans la zone de réception de l'émetteur bien entendu, et le restera sur les 3 modèles à venir des années 1990, 92 et 93, au plus grand bonheur des bateliers et routiers.

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Blaupunkt commençait par sous-traiter ses téléviseurs couleur chez Grundig. Cette collaboration prendra fin en 1996.

Retrouvez la revue commerciale Grundig France de 1988 ici:
https://windows7passion.fr/revue-1988.html

[BAISIN]

Et le fabuleux 169 92 le premier 16/9 eme de la firme avec tous les standards et même, le D2 MAC intégré( mais pas le tuner sat ), un de mes amis l' avait vu en démonstration, en février 1992, à Albertville pour les JO d' hiver, pour montrer la compatibilité du D2 MAC intégré avec le signal HD MAC de la chaine éphémère EURO HD !

Vendu à un prix de "dingue " ( environ l' équivalent de 5000 Euros d' aujourd' hui ), je l' avais vu, à la FNAC avec la chaine "France Supervision", par la suite.

Son frère Jumeau en Blaupunkt: " TV CAPITOL " , et aussi en SIEMENS.

J' ai, encore, le magazine TV satellite, ou Daniel Renard a rédigé un banc d' essais, de ce fabuleux TV, avec un récepteur sat analogique CHAPPARAL( désaccentuation MAC ), allant vers une entrée spéciale sur ce tv. Il affirmait que les résultats étaient parfaits. Oui, c'était bien, techniquement, mais, commercialement, ce tv était trop cher, il fallait être un gros patron, ou un footballeur au PSG pour se le payer ! )

[tontonve]

Bonjour Baisin

Voici la bête sortie effectivement en 1992 en France et sans doute dernier trimestre 1991 en Allemagne. Fiabilité très relative. A vite oublier.... Les soudures dans l'alim et les balayages étaient bien trop sollicitées pour tenir longtemps.

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Et son module Feature Box 16/9 démesuré à plus de 1319f en échange standard quand même puisque c'était déjà le prix du module 4/3... Tout était hors de prix en maintenance pour un résultat très banal. Le réparer ne pouvait se faire qu'avec des gants en cotte de maille tellement ça coupait de partout....

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il avait un beau look pourtant

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L'ampli trame a subi des modifs pour améliorer son manque de fiabilité. Hélas, d'autres problèmes verront le jour très vite.
Voir mes schémas que j'ai mis un temps fou à scanner

https://windows7passion.fr/logiciels...dtv-d2-mac.pdf

https://windows7passion.fr/logiciels...95-100idtv.pdf

[tontonve]

1989

Monsieur Max Grundig meurt le 8 décembre 1989 à Baden-Baden à l’âge de 81 ans.

La première génération de TV 100Hz 4/3 M70-100 HDQ avec son châssis CUC 4890 est commercialisé en Allemagne. Il sera hélas d'une piètre qualité où seul le tube cathodique Philips restera fiable. Pour le moment, la France échappe au calvaire de ce procédé...

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Les TV haut de gamme Monolith 50 Hz évoluent très légèrement, mais gardent toute leur noblesse en étant toujours Multisystème à 9 normes et PAL , SECAM et NTSC (3.58 et 4.43).

Un nouveau standard "SVHS" sortait en 1987 incitant Grundig à commercialiser en Allemagne deux ans plus tard, son propre modèle VS-680 VPT Professional Line. Véritable usine avec sa télécommande RP80LCD imposante et digne de la NASA qui ne verra jamais le jour dans l'hexagone.

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La France proposait son premier magnétoscope VS 545 EURO HIFI à l'excellent mécanisme K7 MVS III japonais de chez Panasonic et à l’électronique encore accessible via 2 cartes principales facilement dépannables ou échangeables. Appareil que j’avais possédé avec grand plaisir. Je retrouvais toute la philosophie de GRUNDIG et sa fonction AIDC = Auto Identification Durée Cassette autrefois baptisée ATTS = Auto Tape Time Select, la fiabilité en plus. Procédé suspendu sur la série des VS 400 Euro. Vous aviez toujours en temps réel, l’heure écoulée et restante à la minute près en visionnant un film. Il fallait quelques secondes à l’appareil pour analyser la longueur de votre K7 et en déduire sa durée normalisée. Il ne lui manquait qu'une totale compatibilité avec Canal +. Mais quel bon produit avec en prime, le télétexte CEEFAX intégré!!! Mon scope préféré cédé à mon grand frère qui l’a usé jusqu’à la corde.

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Sans oublier la version bas de gamme VS 500 FR du nouveau monde profitant de toute la technologie Panasonic, y compris l'intégration à outrance des composants sur un unique module principal heureusement échangeable. La gamme VHS avait encore besoin d'un boîtier externe de commutations pour Canal +, le fameux bouchon à retirer. L’adjonction d’un boîtier externe de commutations était obligatoire.

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Cette gamme de magnétoscopes en Allemagne allait se développer via une multitude de modèles dont un prototype vraiment atypique. Dans le cadre de son projet Eureka 95, Grundig Allemagne avait entrepris le développement d’un magnétoscope HD MAC avec une bande passante allant jusqu’à 12MHz sur la base d’un VS 545 Euro HIFI où la "salle des machines" était modifiée de fond en comble. Il n’apparaîtra sur aucune Grundig Revue allemande et encore moins française. Sans oublier son acolyte convertisseur numérique pour la lecture sans scintillement des signaux HDTV. Ca ressemblait plus à un respirateur artificiel des pays de l’Est des seventies. Et comme dit l'autre, tout ça pour arriver à la technologie 100Hz, c'est à dire po grand chose!

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Le combi TVR 6305 Euro (CUC 3600) abandonnait aussi côté TV, le relais de veille et ses faux contacts pour un régulateur 12V LM 317 commutable. Et surtout, il était enfin doté du magnétoscope VS 545 EURO HIFI au grand bonheur des clients. Nous avions là , la "Deutsche Qualität". La photo ci-dessous du châssis correspond à un modèle Suisse.

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Retrouvez la revue commerciale Grundig France de 1989 ici:
https://windows7passion.fr/revue-1989.html

[tontonve]

1990.

C’est l’arrivée en France du 100Hz présenté un an plus tôt outre-Rhin (voir photos TV + châssis ci-dessus). Une première génération calamiteuse où l'alimentation était synchronisée au balayage ligne, source supplémentaire de problèmes qui sera abandonnée à la deuxième génération. On voyait apparaître un boîtier étrange appelé Feature Box dans ce tout frais TV 100Hz M70-100HDQ. Le premier d'une longue liste à la fiabilité plus que relative. Seul le tube Philips tirera son épingle du jeu. Ce modèle fut souvent repris par Grundig, n'ayant pas toujours la solution aux multiples pannes. Etrange idée que cette technologie 100Hz qui supprimait le scintillement, mais offrait des effets spéciaux plutôt gadgets. Hélas ! Comme une bonne partie des informations de la construction vidéo était pondérée par le calcul savant du module Feature Box, vous vous retrouviez avec une image pâle et moins nette que sur un 50Hz. En prime, vous perdiez la capacité de lire un générique de fin rapide se déplaçant horizontalement, comme on pouvait le constater dans l'émission culinaire de Maïté, "La cuisine des mousquetaires". Il était vraiment impossible de lire quoi que ce soit!!! Pour décourager un éventuel acheteur, c'était un exemple imparable… Une technologie lourde, onéreuse et énergivore. La chaleur dégagée fatiguait l'électronique prématurément.

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Les téléviseurs 50Hz associés à l'excellent nouveau CUC 4000 étaient désormais équipés d'un transformateur ligne haute tension avec tripleur intégré fiabilisant les appareils (plus d'amorçage). Ce THT de nouvelle génération redevenait enfin indépendant du transfo d'alim. La technologie "monotransfo" était définitivement enterrée. Le CUC 4000 se dépannait avec beaucoup de plaisir. La mise en veille passait, là aussi, par le nouveau régulateur 12V télécommandable LM 317. A ne pas confondre avec le LM 317T qui avait entrée et sortie inversées. Ce châssis inaugurait de récents fusibles temporisés par cartouches noires en amont et en aval du posistor. Il était indispensable de les remplacer à l'identique. En effet, conçus par la société Schurter allemande, ces éléments de protection avaient un temps de fusion plus long qu'un fusible 5x20 classique temporisé. Il ne fallait donc jamais remettre un fusible du commerce. Et encore un énième stock de pièces à prévoir à l'époque!!!!

Les modèles stéréo généraient un cloc dans les HP à l'extinction sans gravité, mais pouvant inquiéter certains clients (ST 70-465 Euro, ST 63-450 Euro, ST 55-450 Euro...). Il était possible officieusement de corriger le défaut par un câblage volant. Quelques petites variations sonores ou craquements sont apparus sur les premiers CUC 4000, 4500 et 4510 à cause d'un train d'oscillations non prévisible sur la commande trame perturbant le processeur via le bus IC par retour de masses aux potentiels différents. Encore un truc à la con, mais heureusement vite résolu. Il y a eu aussi, à bas niveau audio, une variation inexplicable impossible à trouver pour un non-initié. L'EEPROM, pour la mémorisation des données son et image, n'était pas forcément livrée vierge à cause de certains tests et il n'était pas possible, pour Grundig, de s'assurer de sa virginité. Conclusion, certaines données encore présentes perturbaient la gestion du son. Il suffisait juste de maintenir la touche F en façade et d'allumer le TV par la touche M/A jusqu'à l’apparition de TF1. Le processeur ordonnait alors l'écriture sur l'EEPROM de toutes les valeurs moyennes, écrasant par la même occasion d'anciennes données pourries. Que de joyeusetés quand on ne savait pas…

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Le THT nouvelle génération avait un poids conséquent et pouvait présenter le problème suivant. A la première mise en service, écran noir alors que l'alimentation et les balayages étaient opérationnels. Grundig France stockait ses matériels dans des entrepôts à priori un peu exigus. Le non-respect d'un nombre maximum d'appareils les uns sur les autres était souvent constaté par Dominique, mon commercial Grundig de l'époque. Ca se soldait fréquemment par des téléviseurs à la façade fendue par compression à travers l'emballage, généralement sous l'écran. J'en ai changé des caisses..... Mais le fait de les déstocker de si haut, sans ménagement ou lors d'un transport musclé, pouvait provoquer une cassure sur le châssis, au niveau du Transfo Haute Tension difficilement visible à l’œil nu. Je rappelle que la HF parasite générée par le balayage ligne à plus de 15 kHz devait être correctement filtrée afin de ne pas planter le processeur. Ici, ce filtre était constitué de deux condensateurs de 0.22uf chacun. Lors d'un choc important, ces deux composants passifs étaient, par le fait, isolés du THT. Le processeur SDA 2023 recevait alors une information classique niveau haut + toute la HF parasite en pleine tronche via l'information de sécurité "Schutz", véhiculée elle-même par l'info de frein de faisceau moyen "SB" qui plantait aussitôt le cerveau de l'appareil. Pour les non-initiés, c'était une recherche de panne fastidieuse, mais heureusement rarissime…

Depuis les années 60, Grundig prévoyait toujours un montage électronique pour neutraliser le spot du tube cathodique à l’extinction. Avec plus ou moins de succès. Il faudra attendre ce CUC 4000, pour profiter, dans la durée, du respectable transistor S298T assurant une meilleure efficacité d'extinction par sa rapidité de commutation en fonction veille ou sécurité.

Le télétexte Antiope était définitivement abandonné chez Grundig et seul le CEEFAX européen était exploité à partir de ce CUC 4000. Il était soit de série sur le haut de gamme, soit adaptable par module basique VT 4005 enfichable à un prix raisonnable. Procédé de première génération WST (World System Teletext) sans possibilité de mémoriser plusieurs pages, permettant seulement la progression pas à pas ou par numéro de page. Il allait vite progresser en TOP dès 1991 et en TOP FLOF à partir de 1993. La technique était simple. Il suffisait de décoder les informations des lignes 19-20 et 332-333 réservées à cet effet et d'ignorer la vidéo de la chaîne en cours. A condition que la réception ne soit pas entachée d'écho trop prononcé, l'ennemi juré du télétexte tout comme un surplus de gain. En cas de caractères erronés, il fallait atténuer le signal d'antenne, retoucher un potentiomètre par paliers successifs jusqu'à l'hypothétique disparition du phénomène. Que c'était beau en théorie!!! On a tous connu le sommaire page 100 du Télétexte de la 2 et consulté les dernières nouvelles ou le loto sur ce support une fois dans notre vie.

Le style moderne du TV P40-445 Euro allait enchanter les jeunes avec son rangement naturel de télécommande, mais aussi peut-être les surprendre par ce fameux zapping intermittent non demandé, provoqué par une nouvelle génération de récepteur infrarouge TFMS 3300 trop sensible au soleil (vite résolu).

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Le deuxième modèle de TV 50Hz à tube 110° (PHILIPS) 55cm M55-575 MULTI que j'ai possédé, faisait son apparition. Un châssis CUC 4620 que j'adorais avec une multitude de modules. Et une veille qui consistait à arrêter totalement l'alimentation à base de TDA 4601 (pin 5 à 0V). Les premiers écrans Black-line puis Black-line S apportant une réelle amélioration du contraste en 63 et 70cm (+ masque en INVAR supprimant les tâches sur zones claires sur les 55, 63 et 70 cm) commençaient à équiper certains modèles. La destruction chronique du TEA 5101A à l'extinction sur le CI tube donna du fil à retordre aux ingénieurs allemands. Le remède fiable n'apparaitra que 6 ans plus tard.

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Le TV nomade P25-449/12 Multi fonctionnant sur batterie entre 10 et 30v et sur secteur entre 80 et 260v faisait son apparition. Toujours très apprécié des routiers et bateliers de par sa petite taille et sa réception HF quasi mondiale dans la zone de réception de l'émetteur.

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Remplacement du magnétoscope haut de gamme par le VS 665 EURO HIFI surnommé: "la boite à pain". Encore un que j'ai possédé!!! Il était fiable avec sa mécanique japonaise Panasonic MVS V à la recherche visuelle arrière plus réactive grâce à son moteur supplémentaire. Il offrait des qualités vidéo et sonore (HIFI) respectables et surtout devenait enfin totalement compatible Canal +. Dommage de devoir attendre plus de 5 ans pour profiter d'un magnétoscope high-tech capable d'enregistrer de manière autonome, une chaîne cryptée. Pas très réactifs les allemands!!!

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La firme de Nuremberg continuait de concevoir et fabriquer ses TV en toute indépendance de son nouvel actionnaire principal Philips qui jettera l'éponge en 1997.

Retrouvez la revue commerciale Grundig France de 1990 ici:
https://windows7passion.fr/revue-1990.html

[cylindric]

J'ai eu ce magnétoscope; le seul reproche que je lui ai fait, c'est qu'il n'était pas en commutation pal/secam automatique en enregistrement. Je l'avais modifié pour cela avec une info externe à partir du démo satellite de même marque, forcément. Mais quand même, un très bel appareil


@tontonve; j'ai posté un message privé. Merci

[tontonve]

Bonsoir cylindric

Je reprocherai au VS 665 Euro HIFI une image moins contrastée à l'enregistrement, en comparaison de son prédécesseur l'excellent VS 545 Euro HIFI. Coté maintenance, il était encore accessible avec ses 2 grandes cartes superposées CI I et CI II, bien que les composants CMS étaient déjà hélas présents surtout les redoutés BC 858C. Le mien a son moteur de tambour de têtes qui a lâché. D'après mes annotations de l'époque, le tambour seul coutait 909F et l'ensemble tambour + moteur = 1671f, une broutille. Je ne me souviens plus si le moteur était dispo seul, mais ça m'étonnerait. Quant à la façade fumée motorisée, ça avait de la gueule. Le module alim pouvait se dépanner avec le connecteur des secondaires retiré, donc sans charges, le grand luxe. Concernant le décodeur Syster Canal + de l'époque, il fallait relier les bornes RVB des 2 peri qui ne l'étaient pas à l'origine. Comme souvent chez Grundig, en cas de lecture de k7 pourrie au top trame fatigué, le scope pouvait en générer un pour stabiliser l'image via le code 8511.

Bonne soirée.