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  1. #81
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    Nouvelle numérotation des chaînes : l’ANFR à vos côtés en cas de problème
    Réception TV 06 juin 2025

    Le 6 juin une nouvelle numérotation des chaînes de la TNT entre en vigueur, suite à la décision de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) du 9 janvier 2025.
    Les détails de ces changements sont à retrouver sur le site de l’Arcom.

    Pour retrouver et reprogrammer l’ensemble des chaînes de la TNT, une recherche et mémorisation des chaînes(RMC) est nécessaire.

    Pour vous accompagner pas à pas dans la reprogrammation des chaînes, les conseillers du centre d’appel de l’ANFR sont à votre écoute au 0970 818 818 du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h à 17h. Ouverture exceptionnelle du centre d’appel le week-end du 7 au 9 juin 2025.
    "Qui dira toute la malice dont les choses sont capables lorsqu'elles cherchent à vous embêter ?"...E.Aisberg (son C.V.)

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  2. #82
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    L’ANFR présente à VivaTech 2025 pour valoriser ses innovations sur les fréquences



    L’Agence nationale des fréquences (ANFR) participe à la 9ᵉ édition de VivaTechnology, qui se tient du 11 au 14 juin 2025 au Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris. Rendez-vous sur le stand ANFR situé dans le hall 1, stand L01.

    Cette année encore, les organisateurs de VivaTech font appel à l’expertise de l’ANFR pour assurer le bon usage du spectre radioélectrique tout au long de l’événement. Ce partenariat permet de garantir la coexistence harmonieuse l’absence des nombreux dispositifs sans fil déployés sur le salon - qu’il s’agisse de démonstrations technologiques, de communications ou d’expérimentations innovantes – en évitant toute interférence.

    Une vitrine des missions de l’ANFR au service de l’innovation

    Sur son stand, l’ANFR propose plusieurs démonstrations mettant en valeur son action en matière de gestion et de surveillance du spectre, avec la participation de ses experts pour répondre à toutes les questions.

    Les visiteurs pourront notamment découvrir de manière concrète le rôle essentiel de l’Agence ainsi que ses dernières innovations avec la possibilité de visualiser en temps réel l’activité radioélectrique de VivaTech à l’aide d’équipements de monitoring. Retour sur le programme complet :

    Mercredi 11 juin :

    Découvrez le simulateur d’exposition aux champs électromagnétiques des antennes mobiles développé avec le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) sur Cartoradio, un outil de cartographie, qui permet d’estimer votre niveau d’exposition partout en France ; Testez également Openbarres, l’application mobile qui vous informe en temps réel sur la puissance de signal de votre téléphone ;

    Et explorez nos projets d’intelligence artificielle conçus pour anticiper les phénomènes de propagation radio exceptionnelle.

    Jeudi 12 juin :

    Assistez à une démonstration de détection de brouillages menée par nos experts. L’occasion d’en apprendre davantage sur les équipements utilisés par l’ANFR et d’observer en direct toutes les fréquences utilisées sur le salon.

    Une nouvelle présentation du simulateur d’exposition aux champs électromagnétiques développé avec le Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB) vous permettra d’estimer votre niveau d’exposition des antennes mobiles dans votre environnement au quotidien ;

    Vendredi 13 juin :

    Découvrez nos projets d’intelligence artificielle conçus pour anticiper les phénomènes radio de propagation exceptionnelle. Découvrez également un projet innovant de capteurs pour superviser le spectre dédié à la TNT.

    Samedi 14 juin :

    Rencontrez nos équipes RH pour découvrir la diversité des métiers de l’ANFR. Vous pourrez également découvrir une démonstration sur l’usage de la blockchain des fréquences et tester Openbarres l’application mobile qui vous informe en temps réel sur la puissance de signal de votre téléphone ;


    Passionnés de technologie ? plongez au cœur de l’univers des fréquences avec l’ANFR, venez rencontrer nos experts et assister à nos démonstrations.

    Nous vous attendons nombreux !
    source ANFR
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  3. #83
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    Retour sur les 160 ans de l’UIT

    17 juin 2025, Convention



    Il y a 160 ans, le 17 mai 1865, 20 pays se réunissaient à Paris pour signer la convention créant l’Union Internationale Télégraphique, ancêtre de l’Union internationale des télécommunications (IUT), qui est ainsi la plus ancienne agence des Nations Unies

    L’enjeu, à l’époque, était d’interconnecter les réseaux télégraphiques. Dès le début du 20ème siècle, l’UIT s’est penchée sur l’interopérabilité des systèmes de communications maritimes et la gestion des fréquences pour éviter les brouillages. Le tout premier tableau de répartition des bandes de fréquences date de 1927. Il a évolué au fil du temps pour aboutir à l’actuel article 5 du Règlement des radiocommunications qui prend en compte une diversité croissante de services utilisant un spectre radioélectrique s’étendant jusqu’à 1000 GHz.

    Malgré le développement considérable des technologies, les problématiques traitées au sein du secteur des radiocommunications de l’UIT sont finalement assez proches de celles des débuts : recherche d’harmonisation, faciliter l’innovation, définition des règles de coexistence dans le respect de la souveraineté des pays dans la gestion de leurs fréquences, accès équitable … L’ordre du jour de la prochaine Conférence mondiale des radiocommunications, consacré à 80% au spatial, paraitrait étonnant pour un délégué des premières conférences mondiales des radiocommunications, mais les objectifs restent semblables.

    La France a souhaité marquer cet anniversaire et a accueilli la Secrétaire générale de l’UIT. Doreen Bogdan-Martin, lors d’une cérémonie organisée au Salon de l’Horloge du Quai d’Orsay – lieu même où fut signée la Convention fondatrice en 1865. A cette occasion, le Ministre délégué chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux de France, M. Thani Mohamed-Soilihi, a remis à son invitée l’original de la Convention.

    Le Ministre a rappelé également le soutien de la France à la candidature d’Eric Fournier, au directeur de la planification et des relations internationales à l’ANFR, au poste de Directeur des du Bureau des radiocommunications de l’UIT. Cette élection se tiendra lors de la Conférence de Plénipotentiaires de Doha (PP-26) en novembre 2026. Il a salué le rôle clé de M. Fournier dans les grands débats du secteur et a exprimé sa conviction que, sous sa direction, le Bureau saura relever les défis à venir, notamment le développement des constellations sarellitaires, tout en promouvant l’innovation, en assurant un accès équitable au spectre et en évitant les brouillages

    Lire l’article IUT

    Vidéo Eric Fournier

    https://youtu.be/c9XPJCyCpAY
    source :ANFR
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  4. #84
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    Session 2025 du Conseil de l’UIT : Éric Fournier présente sa candidature pour la Direction du Bureau des radiocommunications
    30 juin 2025



    La France, en tant que membre du Conseil de l'Union internationale des télécommunications (UIT), a participé à la session 2025 du Conseil de l’UIT, qui s’est tenue à Genève du 17 au 27 juin 2025. Ce Conseil réunit 48 États membres issus des cinq régions de l'UIT (Amériques, Europe occidentale, Europe orientale et Asie septentrionale, Afrique, Asie et Australasie) et élus tous les quatre ans. Son rôle principal est d'examiner les grandes questions de politique des télécommunications, ainsi que les activités, orientations politiques et stratégiques de l’Union.

    Session 2025 du Conseil de l’UIT : Éric Fournier présente sa candidature pour la Direction du Bureau des radiocommunications

    La France, en tant que membre du Conseil de l'Union internationale des télécommunications (UIT), a participé à la session 2025 du Conseil de l’UIT, qui s’est tenue à Genève du 17 au 27 juin 2025. Ce Conseil réunit 48 États membres issus des cinq régions de l'UIT (Amériques, Europe occidentale, Europe orientale et Asie septentrionale, Afrique, Asie et Australasie) et élus tous les quatre ans. Son rôle principal est d'examiner les grandes questions de politique des télécommunications, ainsi que les activités, orientations politiques et stratégiques de l’Union.
    Présidée par la Roumanie (Mme Cristiana Flutur) en 2025 et prenant la suite de la France (M. Frédéric Sauvage), cette session a permis de discuter de sujets cruciaux, dont la révision de la Décision 482 sur le recouvrement des coûts liés aux fiches de notification des réseaux satellites. Éric Fournier, actuel Directeur de la planification du spectre et des affaires internationales à l’ANFR, a activement participé aux discussions sur cette décision, en particulier sur les enjeux budgétaires qui se posent face à l'essor du spatial et à la gestion des constellations non géostationnaires. La révision de cette décision est d'une grande importance dans le contexte de l'adoption du budget 2026-2027 de l’UIT.

    La France annonce son soutien à la candidature d’Éric Fournier

    Le vendredi 20 juin 2025, la France a organisé une réception à Genève, en présence de Mme Doreen Bogdan-Martin, Secrétaire générale de l’UIT. Cet événement a été l'occasion pour la Représentante permanente adjointe de la France auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, Mme Claire Thuaudet, de déclarer officiellement le soutien de la France à la candidature d’Éric Fournier au poste de Directeur du Bureau des radiocommunications (BR) de l’UIT.
    Ce poste se libère à la suite du mandat de l’actuel Directeur, M. Mario Maniewicz (Uruguay), qui arrivera au terme de son second mandat. La candidature d’Éric Fournier sera soumise à la Conférence de plénipotentiaires de Doha, prévue du 9 au 27 novembre 2026 au Qatar. Lors de la réception, Éric Fournier a exposé ses priorités et engagements de campagne devant un auditoire attentif.

    Une expérience et une expertise reconnues

    Éric Fournier, fort de son expérience depuis plus de 25 ans, a démontré son haut niveau de compétences techniques et réglementaires dans tous les domaines des radiocommunications. A travers les années, Éric Fournier a notamment joué un rôle clé dans l'élaboration des compromis les plus complexes lors des Conférences mondiales des radiocommunications, apportant des solutions novatrices. De plus, il a toujours eu à cœur de promouvoir la coopération avec les administrations homologues, sur tous les continents, ainsi que les échanges avec les membres du secteur.

    Pour en savoir plus sur la candidature d’Éric Fournier, consultez son site officiel : https://ericfournier4br.com/
    source ANFR
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  5. #85
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    Exposition aux champs électromagnétiques : l’ANFR lance une consultation publique sur l’évolution du seuil des points atypiques
    10 juillet 2025

    L’Agence nationale des fréquences (ANFR) lance une consultation publique sur l’évolution du seuil des points atypiques en matière d’exposition du public aux champs électromagnétiques. Objectif : adapter le dispositif aux réalités du terrain dans un contexte de besoins croissants des utilisateurs des réseaux mobiles.

    Qu’est-ce qu’un point atypique ?

    Les points atypiques désignent les lieux où le niveau d’exposition dépasse substantiellement celui généralement observé à l’échelle nationale. Il ne s’agit pas des valeurs limites réglementaires, fixées pour la protection de la santé et fondées sur les recommandations de l'International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection (ICNIRP), reprises dans la Recommandation du Conseil de l’Union européenne 1999/519/CE du 12 juillet 1999 relative à l’exposition du public aux champs électromagnétiques.

    En effet, la loi n° 2015-136 du 9 février 2015 relative à la sobriété, à la transparence, à l'information et à la concertation en matière d'exposition aux ondes électromagnétiques définit ces points comme « les lieux dans lesquels le niveau d’exposition aux champs électromagnétiques dépasse substantiellement celui généralement observé à l’échelle nationale, conformément aux critères y compris techniques, déterminés par l'Agence nationale des fréquences (ANFR) et révisés régulièrement ».

    Cette loi attribue à l’ANFR la mission de recenser les points atypiques et d’informer les administrations et les autorités affectataires concernées. En 2017, l’Agence a fixé le seuil des points atypiques à 6 V/m pour les lieux accessibles au public et les habitations. Ce niveau correspondait alors au dernier pourcent des valeurs mesurées les plus élevées. Il permet à l’administration de demander aux opérateurs de prendre, sous réserve de faisabilité technique, des actions correctives pour réduire l’exposition, tout en garantissant la couverture et la qualité de service.

    La valeur du seuil des points atypiques ne constitue donc pas une limite à ne pas dépasser. Elle correspond à un niveau de vigilance technique à partir duquel des efforts sont attendus pour adopter des solutions plus sobres, si elles sont techniquement possibles.

    Pourquoi faire évoluer ce seuil ?

    En près de dix ans, le nombre de mesures dépassant le niveau fixé en 2017 a fortement augmenté, notamment en zone urbaine, où la demande en connectivité est plus importante, le nombre d’antennes est plus grand et leur hauteur par rapport aux habitations moins élevée. Le déploiement des réseaux mobiles dans les villes induit une exposition plus importante et une plus grande difficulté à réduire l’exposition tout en garantissant la couverture et la qualité des services rendus. Cela se traduit par un nombre croissant de points atypiques qui ne peuvent être résorbés, tout particulièrement dans la gamme de 6 à 9 V/m, malgré des interventions multiples des opérateurs.

    Aucun autre État ne dispose d’un dispositif comparable aux points atypiques, mais les évolutions récentes de valeurs limites inférieures aux recommandations de l’ICNIRP illustrent aussi l’incapacité à maintenir des niveaux de l’ordre de 6 V/m alors que les bandes de fréquences utilisées par la téléphonie mobile augmentent avec les nouvelles technologies. Ainsi, dans plusieurs pays européens, les seuils réglementaires ont été relevés pour accompagner le déploiement des réseaux 5G. En Belgique, au Luxembourg ou en Italie, les valeurs globales autorisées atteignent désormais 15 à 20 V/m.

    Une proposition de seuil différencié

    La valeur de 9 V/m correspond depuis trois ans en milieu urbain au dernier pourcent des valeurs mesurées. Ce seuil permettrait de trouver un nouvel équilibre entre sobriété et satisfaction des besoins des utilisateurs des réseaux mobiles. Considérant que les bandes de fréquences rendues disponibles pour les liaisons descendantes ont quasiment doublé entre 2017 et 2025, ce nouveau seuil représente, pour l’exposition issue des stations de base utilisées par la téléphonie mobile, un niveau de sobriété comparable à la situation qui prévalait en 2017.

    En outre, dans le contexte de la mise à disposition du public de cartes d’exposition sur l’ensemble du territoire issues de modélisation en application du Programme National Santé Environnement n° 4, l’ANFR a initié une démarche pour identifier les points plus exposés et agir en conséquence.

    L’ANFR propose :

    - en zone urbaine : un seuil relevé à 9 V/m, correspondant aujourd’hui au dernier pourcent des niveaux mesurés ;
    - en zone rurale : le maintien du seuil à 6 V/m, adapté aux conditions de déploiement des réseaux dans ces territoires.

    Cette évolution permettrait de mieux adapter le dispositif aux réalités du terrain tout en préservant l’objectif de sobriété.

    Une variante à la proposition précédente est également soumise à consultation : un seuil unique à 9 V/m, afin de simplifier la compréhension du dispositif.

    Quel est le calendrier de la consultation et qui peut contribuer ?

    Cette consultation prendra fin le 12 septembre 2025. À l’issue de cette période, l’ANFR examinera les contributions et publiera un rapport final à l’automne 2025. Un nouveau seuil, s’il est acté prendra effet au 1er janvier 2026.

    Les contributions doivent être envoyées par courriel à l’adresse consultationpubliquePA@anfr.fr, accompagnées des coordonnées du participant et, le cas échéant, de celle de l’entité représentée.

    En savoir plus sur la consultation : Cliquez ici
    source ANFR
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  6. #86
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    L’ANFR publie son rapport d’activité 2024
    22 juillet 2025



    L’Agence nationale des fréquences publie son rapport annuel 2024 marquant une année exceptionnelle portée par les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 et des avancées essentielles pour la souveraineté technologique.

    Une mobilisation inédite pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024

    Pour garantir le bon déroulement des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, un défi de taille s’est imposé : assurer une gestion rigoureuse du spectre radioélectrique. Aux côtés du Comité d’organisation et des services de l’État, l’ANFR a joué un rôle décisif dans la réussite de cet événement. L’Agence a ainsi démontré sa capacité et son agilité à répondre aux exigences d’événements internationaux de très grande ampleur. Retour sur ces années de préparation, de mobilisation, de bilan et d’héritage durable.

    Des avancées précieuses pour la souveraineté et la sécurité

    Au-delà des Jeux, l’ANFR a poursuivi ses missions essentielles : de la coordination internationale à la surveillance du marché, incluant la maîtrise de l’exposition et le contrôle parental, en passant par la gestion du spectre et l’autorisation des sites mobiles. Dans un contexte de transformation numérique, l’Agence répond aux enjeux de connectivité, de sécurité et d’innovation sur tout le territoire.

    « Les Jeux de Paris ont rappelé que le spectre est une ressource rare et précieuse : sa maîtrise rend possible la connectivité, la sécurité et la coordination d’un monde sans fil. Il doit faire l’objet d’une gestion durable, responsable et concertée. L’urbanisme du spectre, que nous appelons de nos vœux, doit permettre à des usages toujours plus denses et diversifiés de coexister dans un cadre maîtrisé. C’est cette ambition que l’ANFR portera dans les années à venir, avec exigence, engagement et esprit de coopération. » Caroline Laurent, Présidente du Conseil d’administration & Gilles Brégant, Directeur général

    ANFR_RA2024.pdf
    source ANFR
    Dernière modification par kiki37 ; 23/07/2025 à 00h07.
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  7. #87
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    Tractopelle contre télécoms : le choc des titans
    Enquêtes de l’ANFR
    24 juillet 2025

    2022 : début de l’épidémie Durant l’été 2022, un opérateur fait remonter à l’ANFR un cas de brouillage de téléphonie et d’internet mobiles en 3G touchant plusieurs bandes de fréquences dans le Maine-et-Loire (49) : 800, 1 800, 2 100 et 2 600 MHz.

    Pour y remédier, les agents habilités et assermentés du service interrégional Atlantique prennent place dans leur véhicule laboratoire munis de leur équipement d’intervention transportable et portable qui permettra de rechercher et identifier la source de ce brouillage. Leur radiogoniomètre de toit les mène au pied d’un drôle d’édifice… une grue ! Mais pas n’importe quelle grue : il s’agit d’une grue connectée disposant d’un boitier avec un modem et une carte SIM…

    Dans le doute, les contrôleurs du spectre font éteindre le module de communication de la grue. Une intuition judicieuse : le brouillage cesse immédiatement, sans jamais réapparaitre.

    Peu de temps après, ce sont deux autres cas similaires qui sont traités en Loire Atlantique et en Ille-et-Vilaine. Ici aussi, une fois le modem éteint, le brouillage ne revient pas. Nos techniciens en déduisent que les utilisateurs ont sans doute, selon les préconisations données lors de leur intervention, changé ou réparé le modem.

    Pourtant, à la même période, c’est cette fois le Centre de Contrôle International de Rambouillet qui reçoit deux plaintes pour un brouillage de la 3G dans la Sarthe (72), également dus à des engins de chantier. Et l’année 2022 se terminera avec plusieurs cas similaires dans toute la France : dans la Drôme (26), l’Isère (38), la Haute-Savoie (74), la Loire (42), le Rhône (69), le Var (83) et les Alpes-Maritimes (06).

    Une situation préoccupante

    L’affaire devient donc nationale, et d’une ampleur grandissante ! Même si les enquêteurs de l’ANFR arrivent à faire cesser les brouillages le jour même de leur intervention, ils ne peuvent pas se contenter d’une telle situation : éteindre les modems un à un n’est pas une solution viable. Et si ces appareils se remettaient à dysfonctionner ? Au-dessus de la tête des opérateurs, les grues deviennent autant d’épées de Damoclès…

    Car ces types de brouillages ont en effet un impact important : lorsqu’il se produit, le boîtier de communication (modem 3G/4G) se met en émission permanente sur toute la bande de fréquences concernée, causant ainsi une dégradation sur le réseau de l’opérateur d’autant plus importante que les grues émettent en hauteur ! De plus, le modem peut se mettre à faire des sauts de fréquences et toucher une autre bande de fréquences de téléphonie et d’Internet mobiles. C’est pourquoi le brouillage peut affecter tour à tour différentes bandes de fréquences : de 800 MHz à 2 600 MHz, en passant par 1800 MHz et 2100 MHz !

    Pourparlers : l’amorce

    Face à la multiplication des cas de brouillages, le sujet remonte jusqu’à l’état-major de la Direction de Contrôle du spectre de l’ANFR qui dispose d’un bureau de contrôle national supervisant le traitement local des brouillages.

    En parallèle, de premiers échanges ont lieu avec le constructeur de ces engins de chantier. L’Agence suspecte des failles sur les unités télématiques des équipements et demande des précisions : combien de modems sont concernés, d’où viennent de tels dysfonctionnements et comment les résoudre ?

    Bientôt, il apparaît que l’équipement fautif est un boitier de connexion à distance (modem) installé dans des grues, mais aussi des pelles à câble hydrauliques, des machines de terrassement. Ce boîtier télématique permet la gestion de parcs et de véhicules : il transmet des informations sur la localisation et l’exploitation des machines, comme leur emplacement, leurs durées de fonctionnement et d’exploitation, leur consommation de carburant ou des informations sur la maintenance.

    2023 : la loi des séries

    De fait, la tendance de 2022 semble se poursuivre en 2023… Des brouillages de la 3G par des engins de chantier continuent à être traités à travers la France par plusieurs services interrégionaux implantés sur l’ensemble du territoire. La situation ne tend pas à s’améliorer, il faut décidément trouver une solution…


    Relevé spectral par l’ANFR pour un brouillage dans le Rhône devant une grue connectée

    Graphe fourni par l’opérateur brouillé avant et après l’intervention de l’ANFR

    Au début des échanges avec l’ANFR, le constructeur des machines était sceptique : son matériel est distribué dans le monde entier, pourquoi des problèmes similaires ne se posaient-ils pas dans d’autres pays ou du moins n’étaient pas signalés ? Il a donc lancé une enquête interne, avec sa maison mère et ses sous-traitants, notamment en prélevant quelques modems pour les faire analyser.

    Mais pendant ce temps, la loi des séries frappe encore ! Le service interrégional Méditerranée, en intervenant sur un cas de brouillage de téléphonie mobile, finit son enquête… cette fois directement dans l’une des agences du fameux constructeur ! Ici, c’est un engin flambant neuf qui est à l’origine du brouillage : un tombereau, c’est-à-dire une voiture de charge, faite d'une caisse montée sur deux roues, susceptible d'être déchargée en basculant à l'arrière. Comme toujours, il a suffi d’éteindre le boîtier pour résoudre le brouillage…

    Quelque temps plus tard, nouvelle alerte : les contrôleurs du spectre se retrouvent de nouveau dans cette entreprise, mais cette fois pour une chargeuse-pelleteuse, plus communément appelée tractopelle, dont le boîtier de communication faisait des siennes !

    Au total, l’ANFR sera intervenue plus d’une vingtaine de fois pour les engins de chantier de cette marque. Avec des milliers de machines déployées dans toute la France, l’ANFR a exigé du constructeur qu’il trouve enfin une solution pérenne à ces brouillages récurrents : ils constituent en effet des délits au sens de l’article L 39-1 du code des postes et des communications électroniques, avec une peine pouvant aller jusqu’à 6 mois de prison et 30 000 euros d’amende. Le constructeur prend cette requête au sérieux et des échanges très réguliers s’engagent entre le constructeur, l’ANFR et l’opérateur mobile. Au vu de la complexité du sujet les trois protagonistes ont uni leurs forces pour trouver une solution ! Ils ont chacun mobilisé des experts pour identifier les causes de ce dysfonctionnement.


    Relevés spectraux par l’ANFR du signal perturbateur dans deux bandes de fréquences, le brouillage faisant des sauts de fréquences

    2024 : suite et fin

    Le début de l’année 2024 voit poindre une lueur d’espoir : malgré de nouveaux cas de brouillage dus aux engins de chantiers, une expérimentation est lancée pour y remédier. Cette fois, le constructeur décide de tirer parti d’un cas de brouillage « vivant », c’est-à-dire qui, volontairement, n’est pas été résolu afin de tenter de comprendre d’où vient le dysfonctionnement du boîtier.

    Après de nombreuses mesures et quelques réunions, le constructeur annonce finalement la sortie d’une évolution logicielle pour l’unité télématique qui devrait définitivement mettre fin au désordre. Un calendrier de mise à jour des modems utilisés en France métropolitaine et outre-mer est proposé, garantissant qu’au moins 90 % des machines seront remises en conformité au troisième trimestre 2024.

    Deux cas vont donc se présenter :
    • Si l’unité télématique est éteinte, le modem sera changé physiquement par le constructeur, après avoir été envoyé à l’usine pour mise à jour du logiciel.
    • Si l’unité télématique est allumée, le logiciel est mis à jour à distance (OTA : over the air) une fois le modem rallumé.

    L’objectif du troisième trimestre 2024 paraît éloigné ; mais avec la liste fournie par le constructeur des emplacements de tous leurs engins en France – des milliers d’équipements –, un nouveau brouillage qui surviendrait sera rapidement résolu.

    Mais nous sommes désormais en 2024, l’année des Jeux ! Le constructeur accepte donc la demande expresse de l’ANFR de prioriser la mise à jour des unités télématiques de tous leurs engins présents dans des villes accueillant des épreuves olympiques afin de préserver les sites de compétition mais aussi les cérémonies et tous les évènements liés aux Jeux.

    Le temps passe, et plus aucun cas de brouillage n’est signalé… Le pourcentage des engins traités augmente progressivement : déjà 80 % en mai 2024, et 75 % des engins sortant d’usine. Fin juin 2024, nous y sommes : 90 % des machines en France sont traitées !

    Début 2025, ce sont désormais 95 % des machines du constructeur qui ont leur boitier mis à jour et ce chiffre est de 98 % pour les grues qui sortent d’usine.

    Début 2025, il restait quelques centaines de machines que le constructeur s’est engagé à traiter dans les 6 mois à venir. Une réunion finale de suivi est prévue avec l’ANFR à la fin de l’été 2025 pour faire le point sur les mises à jour des modems et enfin pouvoir clore ce cas de brouillage qui aura donné du fil à retordre !

    Dorénavant, toute machine neuve sortant d’usine dispose de la nouvelle version du logiciel. Mais le constructeur ne s’est pas arrêté là, il a commencé, dès 2024, la mise à jour de ses machines installées à travers le monde, en commençant par l’Europe. Car, des brouillages comparables pouvaient se produire bel et bien ailleurs qu’en France… L’ANFR avait donc cette fois fait œuvre utile bien au-delà de ses frontières nationales !

    Pour en savoir plus

    Enquête sur le même sujet : la voiture connectée… qui déconnectait les téléphones !
    "Qui dira toute la malice dont les choses sont capables lorsqu'elles cherchent à vous embêter ?"...E.Aisberg (son C.V.)

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