Comme ancien technicien ayant beaucoup travaillé pour Grundig, je voudrais vous parler d’un châssis TV 50 Hz que j’ai bien connu. Le CUC 6365 qui est sorti en France dès 1995.
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Il était loin d’être parfait. Ca tombait en panne de partout et pourtant je l’adorais. Il y a eu de la casse coté tubes avec la version basique CUC 6360 et l’extinction du spot qui était directement liée à l’interrupteur secteur (contact fugitif) sur les premiers modèles. Et comme celui ci était actionné par un long bout de plastique qui pouvait coincer, dommage pour les tubes. Tout comme l’excellent traitement du blanc qu’un tube basique en 63 ou 70cm ne pouvait supporter sans créer des taches à l’écran par échauffement du masque. Le CUC 6365 pour les 72cm haut de gamme fut vendu avec un tube Philips en 1995 pour les traditionnels avec la version ST72-761/9top
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et le Sydney ST72-1772/9top pour les hypermarchés.
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Puis avec un tube Toshiba dès 1996 pour le ST72-762/9top exploitant les technologies "SVM" et "focus dynamique" apportant une qualité d'image tout aussi irréprochable. Ce dernier offrait même le luxe d'écrans sans la moindre poussière avec le procédé "CCS".
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Je vais donc prendre comme exemple ici le Sydney que j’avais réparé il y a quelques années pour un copain. J’en avais fait des photos du châssis et des modules. Ca rappellera sans doute des choses aux anciens techniciens de la marque.
Je le répète, ce châssis n'était pas parfait, mais il faut avouer qu'il offrait une image bluffante. Son écran avait une vie bien particulière et générait après quelques années de fonctionnement, un petit spot à l'extinction en forme de virgule qui pouvait en inquiéter certains (tube Philips). Il n'était pas pompé pour autant. A l'époque, ses caractéristiques étaient honorables. On avait 2 prises péritélévision et une connexion caméra en façade avec possibilité de source SVHS, le grand luxe. Son menu permettait une sortie de veille programmable. Un arrêt total du téléviseur était proposé en appuyant 2 fois sur la touche veille de la télécommande. Bien pratique dans une chambre. Le son n'était pas en reste avec 2x20w max. On pouvait lui adjoindre un récepteur satellite interne par simple module. Grundig utilisait un THT (transfo haute tension alimentant le tube cathodique en 25000 V) d'une fiabilité exemplaire. C'était loin d'être toujours le cas chez les concurrents. La qualité d'image était à son apogée, mais la gamme suivante allait décliner pour favoriser la technologie 100 Hz qui pour moi n'a jamais cassé 3 pattes à un canard. Sur un TV 100 Hz, je vous mets au défi de lire convenablement un générique se déroulant rapidement et horizontalement en bas de votre écran. C'est impossible, mais normal puisqu’une bonne partie de l'image produite est fabriquée par le TV. Rien ne vaut un CUC 6365. Cet excellent châssis inaugurait un ampli trame + commande est/ouest d'un nouveau genre, permettant de commuter votre appareil du format natif 4/3 au 16/9. Hélas cet IC TDA 8350Q de chez Philips, chauffait bien trop pour être fiable. La fiabilité n'était pas non plus le fort des transistors CMS équipant les modules de ce téléviseur créant une multitude de phénomènes à la con difficiles à diagnostiquer quand on n’est pas Grundigophile. Son look avant-gardiste était sympa et même son capot arrière était design. Dommage que ses fixations cassaient aussi facilement avec le temps. Je vous invite à visualiser les photos de l'intérieur de ce téléviseur, châssis + modules côtés composants et soudures dans les posts suivants. Sans oublier l'incontournable télécommande TP 720 d'origine... La photo du Sydney montre une amplitude ligne trop large. Le TV n'est pas en cause, c'est le décodeur TNT qui est mal réglé.
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La suite apres 23h.
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