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Le Monde
« La honte de la République. » Ces mots cinglants sur l’audiovisuel public prêtés à Emmanuel Macron par L’Express ont sidéré le secteur, mardi 5 décembre. Supposément tenuslors d’une réunion, lundi soir à l’Elysée, avec les députés de La République en marche (LRM) et du Modem membres de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, les propos ont été « fermement » démentis par la présidence de la République, sans plus de détails.
Avant que Télérama affirme dans la soirée qu’Emmanuel Macron avait en fait déclaré : « L’audiovisuel public, c’est une honte pour nos concitoyens, c’est une honte en termes de gouvernance, c’est une honte en ce que j’ai pu voir ces dernières semaines de l’attitude des dirigeants. »
La charge est extrêmement sévère et inédite, d’autant que le chef de l’Etat ne s’était, depuis son élection, jamais exprimé directement au sujet deFrance Télévisions ou de Radio France. Tentant de minimiser la portée de la polémique, le président de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, Bruno Studer (LRM), a expliqué que M. Macron avait parlé de « son ambition pour l’audiovisuel public, même s’il a été critique ».
De son côté, Gabriel Attal, autre député macroniste, note que le chef de l’Etat a dressé « un constat sévère sur la gouvernance de l’audiovisuel public, soulignant son incapacité à s’adapter aux nouveaux enjeux ».
Dans le détail, Emmanuel Macron a fustigé « la mauvaise gestion, le gaspillage, la médiocrité des programmes et des contenus, les relations malsaines entre l’audiovisuel et ses partenaires extérieurs (animateurs, producteurs, etc.) », a rapporté le site Internet de L’Express. « C’est très cher, pour une absence de réforme complète depuis que l’entreprise unique [à France Télévisions] existe ; pour une synergie quasi inexistante entre les différents piliers des entreprises publiques ; pour une production de contenus de qualité variable », a-t-il dénoncé, selon Télérama.
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