Le Conseil d'Etat a jugé en 2014 qu’en l'absence de dispositions législatives ou réglementaires fixant les règles d'attribution des numéros logiques aux services de télévision autorisés sur la télévision numérique terrestre (TNT), les dispositions de l’article 30-1 de la loi du 30 septembre 1986 donnent compétence au Conseil supérieur de l’audiovisuel en matière de numérotation logique. Afin de l’éclairer dans sa prise de décision, le Conseil lance une consultation sur la numérotation, en métropole et dans les Outre-mer, des chaînes de la TNT, en proposant plusieurs scénarios, dont l’intérêt et l’expertise de la faisabilité juridique doivent être approfondis, et que les acteurs sont invités à commenter.
Scénario A : pas de renumérotation
Il est possible de laisser en l’état la ou les discontinuités dans l’attribution des numéros ainsi créée(s). Cette situation, qui est celle rencontrée en métropole et dans les Outre-mer depuis l’arrêt de France Ô, n’est pas nouvelle sur certains territoires : en raison de l’arrêt, ces dernières années, de certaines chaînes locales, le numéro 3 est déjà vacant dans la numérotation à La Réunion, tout comme le numéro 2 en Guadeloupe, en Guyane, à SaintMartin et à Saint-Barthélemy.
Scénarios B : renumérotation
Il est également possible de procéder à une renumérotation afin de retrouver une offre de programmes continue. Ce serait alors la première fois qu’une telle opération interviendrait pour les chaînes en clair de la TNT.
B1 - tirages au sort successifs
Dans ce scénario, le ou les numéro(s) vacant(s) serai(en)t affecté(s) par tirages au sort successifs parmi les chaînes dont le numéro est supérieur au plus petit numéro vacant.
B2 - réattribution au(x) dernier(s) service(s) de la numérotation actuelle
Ce scénario vise à minimiser le nombre de chaines changeant de numéro : pour répondre à cet objectif, la ou les chaînes occupant le(s) dernier(s) numéro(s) du plan de service serai(en)t déplacées vers le(s) numéro(s) laissé(s) vacant(s). Les autres chaînes ne changeraient pas de numéro.
B3 - décalage des numéros vers le bas
Dans ce scénario, les chaînes situées après un numéro laissé vacant seraient décalées vers le numéro directement inférieur à celui qu’elles occupent afin de rétablir la continuité de l’offre de programmes, sans modifier l’ordre dans lequel ces chaînes sont actuellement agencées.
B4- regroupement des chaînes par blocs thématiques
Ce scénario nécessiterait de définir les thématiques sur la base desquelles les blocs seraient organisés, les modalités de classement des blocs entre eux, ainsi que les modalités de classement des chaînes au sein d’un même bloc.
Une variante pourrait consister à construire un ou plusieurs blocs thématiques, sans chercher à affecter l’ensemble des chaînes à l’un de ces blocs.
A certains égards, ce scénario conduirait à se rapprocher de la logique qui sous-tend la construction des plans de service des distributeurs sur les réseaux autres que ceux de TNT.
Les acteurs sont invités à répondre aux questions suivantes, en précisant, pour chaque question, sur quel(s) territoire(s) portent leurs réponses.
Question 1 : Quels sont les avantages et inconvénients de chaque scénario, à la fois pour les éditeurs et les téléspectateurs ?
Question 2 : Si le scénario B4 était envisagé, quels seraient les blocs thématiques et comment seraient-ils définis ? Dans quel bloc serait affectée chaque chaîne de la TNT actuelle ? Comment les blocs seraient-ils classés entre eux ? Comment seraient classées les chaînes au sein de chaque bloc ?
Question 3 : Envisagez-vous d’autres scénarios ?
Question 4 : Avez-vous une préférence parmi l’ensemble des scénarios, ceux présentés dans ce document et ceux que, le cas échéant, vous auriez identifiés par ailleurs ? Pouvez-vous classer les scénarios par ordre de préférence ? Y en a-t-il à écarter absolument ? Pour quelles raisons ?
Question 5 : Dans les scénarios B1 à B4, faut-il attendre qu’il soit statué définitivement sur le sort de France 4 avant de procéder à l’opération de
renumérotation, ou faut-il procéder à une première renumérotation à brève échéance, puis, le cas échéant, à une seconde après l’arrêt éventuel de France 4 ? Y at-il des contraintes de calendrier à prendre particulièrement en compte ?
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