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  1. #441
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    Oui, mais ce n'est pas un mot dans le lexicon de la BBC meme si c'est un mot anglo-saxon bien-sur. Pour nous c'est "relay" ou "relay-station". Mais je vois que ca n'est pas vraiment correcte en francais - je m'excuse! Equipemente Secondaire? (selon TDF)

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  2. #442
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    Citation Envoyé par mw963 Voir le message
    Oui, mais ce n'est pas un mot dans le lexicon de la BBC meme si c'est un mot anglo-saxon bien-sur. Pour nous c'est "relay" ou "relay-station". Mais je vois que ca n'est pas vraiment correcte en francais - je m'excuse! Equipemente Secondaire? (selon TDF)
    Si ça se trouve, les Québécois utilisent un autre mot !

  3. #443
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    Citation Envoyé par mw963 Voir le message
    Pour le relai VHF d'Auxerre, il me semble que le site d'origine (Cote St George - a l'ouest de la ville) a été remplacé debut annees 70s par Venoy.
    Merci pour ces détails très utiles, cher Martin.


    En effet, hormis la mention du site de la
    "Côte Saint-Georges" dans la revue Le Haut-Parleur en 1961, on ne peut trouver d'autres citations de cette "Côte" que dans un texte consacré à la paléontologie dans les environs d'Auxerre au milieu du XIXème siècle ! Et en effet, cette "Côte Saint-Georges" doit correspondre, sur la rive gauche de l'Yonne dominant Auxerre, à la déclivité entre la commune de Saint-Georges sur Baulche, à l'ouest, et Auxerre qu'elle domine largement. Le service des eaux et une station de Météo France s'y trouvent d'ailleurs, avec des petits pylônes, dont l'un a peut-être supporté les antennes du premier réémetteur de 3 watts à cette époque :




    Cliquer sur l'image ou sur le lien ci-dessous pour ouvrir la page
    Google Street View
    Déformée en montrant ensemble les deux pylônes, une capture d'écran de
    l'actuelle
    Rue de la Tour à son point culminant à Saint-Georges-sur-Baulche.
    C'est sans doute l'ancienne
    "Côte Saint-Georges" dominant l'ouest d'Auxerre.
    Au fond à gauche, le pylône de téléphonie mobile près du réservoir d'eau.
    A droite, celui de
    Météo France qui servait peut-être au réémetteur de la RTF.
    Capture d'écran © Google Street View

    A cette epoque c'était le chateau d'eau lui-meme qui portait les aeriens sur un petit cantilever (*) (panneaux UHF et deux panneaux de doublets en double pour le Bande III). Je m'en souviens les avoir reperé de l'autoroute A6 a l'age de 12 ans....
    Ce cher Martin !... En voyant son intérêt pour les antennes remonter à l'âge de 12 ans, ce n'est plus une passion, c'est une vocation !!!

    Vers 1976 (mais peut etre vers 1980, je ne m'en souviens pas exactement) on a construit un nouveau chateau d'eau à coté, plus moderne, plus grand, et au prochain passage de ces fameux touristes anglais vers les Hautes-Alpes il y a avait des aeriens identiques en duplication sur les deux chateaux. Plusiers mois plus tard l'ancien chateau a disparu.....
    Les châteaux d'eau ont été très souvent utilisés par la RTF pour ses émetteurs de très faible puissance : ils avaient l'avantage de la hauteur déjà existante, tout en évitant les formalités administratives, les délais et les coûts de construction d'un mât et d'un abri pour héberger les équipements.


    S'y ajoutaient l'avantage de pouvoir ériger assez facilement un
    pylônet ("cantilever") améliorant le rayonnement en ayant assez de surface au sommet pour le haubanage, ainsi que l'avantage de disposer d'une installation électrique déjà existante.

    C'est ainsi qu'à Amiens par exemple, le château d'eau du village de Coisy, construit en 1958, fut utilisé pour l'émetteur provisoire de 40 W en attendant l'achèvement de la construction de l'émetteur de Bouvigny :




    Cliquer sur l'image ou sur le lien ci-dessous
    pour ouvrir la page
    Google Street View
    Le château d'eau de Coisy, construit en 1958 et aussitôt
    utilisé par la RTF jusqu'à la mise en service de l'émetteur
    de Bouvigny sur le même canal F11-V en décembre 1959.
    Modernisé, il est désormais utilisé pour la téléphonie
    mobile avec un
    pylônet et surnommé "La Tour Bleue".
    Capture d'écran © Google Street View

    J'imagine donc que le pylone a Venoy n'a pas été construit que dans les années 1990s avec l'arrivée d'encore des radio etc.
    C'est en effet l'impression que cela donne en voyant ce pylône autoporteur : il est visiblement de construction assez récente. Dans les années 60-70, la plupart des pylônes étaient haubanés, y compris pour les réémetteurs.


    On pouvait supposer qu'un tel pylône haubané pouvait avoir précédé l'actuel, d'autant plus qu'à l'évidence le château d'eau voisin est lui aussi de construction récente et ne pouvait donc exister à cette époque.
    Mais grâce au témoignage "sur le tard" de ce jeune Britannique de douze ans, on en sait désormais bien plus sur la façon dont fonctionnait Venoy à cette époque.

    A nouveau un grand merci à Martin, donc, pour ces éclaircissements !

    Vos témoignages personnels contribuent à mieux connaître l'histoire de notre réseau de télévision, n'hésitez pas à intervenir pour corriger d'éventuelles erreurs ou pour nous apprendre, comme ci-dessus, comment sont nés et se sont développés des sites, si modestes soient-ils.

    Profitons-en pour signaler des détails complémentaires reçus de notre visiteur bourguignon au sujet de la régionalisation France 3 sur Nuits Saint-Georges, qui viennent d'être ajoutés en complément aux éléments qu'il avait déjà fournis.

    Vous les trouverez ici, en fin de rubrique, sous la ligne
    "Et pour ne rien oublier..."

    A très bientôt pour la suite des émetteurs intercalaires bourguignons.


    D'ici là, pour répondre à l'échange entre Martin et Baisin concernant les appellations des relais de radiodiffusion FM et de télévision, on trouve les appellations suivantes :

    1) en français : réémetteur

    Dès les années 60, ainsi qu'en atteste la revue technique Le Haut Parleur listant les divers sites chaque année dans ses numéros "Spécial Salon de la Radio-Télévision", ce terme "réémetteur" a remplacé l'ancienne appellation "émetteur satellite" en usage à la RTF dans les années 50 pour désigner les équipements de très faible puissance pilotés par les émetteurs principaux. C'est d'ailleurs le terme officiel dans tous les documents administratifs et techniques s'y rapportant (CSA, etc).

    2) en anglais (britannique) : relay station

    En usage dans toutes les documentations techniques officielles de la BBC (notices techniques à l'usage du public et rapports annuels "BBC Handbook" en particulier), mais aussi de l'IBA. C'est la "station-relais" ou, pour être plus francophone, le "poste-relais" (on disait avant-guerre "un poste émetteur", comme le "Poste Parisien" par exemple).

    3) en anglais américain, australien etc : gap filler ou transposer

    Le premier, que l'on peut traduire littéralement par "combleur de trou" (donc "bouche-trou"), et le second par "transposeur [de fréquence]".

    Si l'un désigne de façon assez triviale la fonction qu'on attend de lui, l'autre expliquait à lui seul le fonctionnement basé sur la transposition du signal sur un autre canal que celui sur lequel émettait la station pilote du temps de l'analogique.

    Avec la télévision numérique terrestre, il est désormais possible d'émettre sur un même canal sur une même zone à partir de deux sites différents, à condition bien sûr que des précautions soient prises à la source pour éviter les interférences mutuelles à la réception. La "transposition de fréquence" n'est donc plus systématique désormais, mais même malgré cela, les "transposers" risquent de continuer à exister dans le langage courant là ou ce terme est utilisé.

    Et, connaissant l'élégance de nos amis britanniques y compris dans leur langage par rapport à celui d'outre-Atlantique, on comprend aisément qu'ils préfèrent des "postes-relais" à des "bouche-trous" !

    Amicalement vôtre,

    Dernière modification par kiki37 ; 19/06/2022 à 17h00.
    Colorix
    Louis Marie Foratier

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  4. #444
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    @Colorix, bonjour,

    Merci pour ces précisions sur le vocabulaire. Donc, " GAP Filler " est bien utilisé outre Atlantique, et au Canada, Anglopohone. Il faut voir quel terme utilisent les Québecois ?

    Car ils ont leur propre vocabulaire et leur propres expressions, tout comme les autres pays d' Europe Francophones, pour dire 80, les Suisses Romands disent " huitante ", les Belges Wallons disent " écolage " au lieu de "formation ", etc........
    Vive la Francophonie ! Ca me rappelle l' excellente émission de Jacques Antoine et Jacques Solness: " Le Francophonissime ", présenté par Georges de Caunes, avec Ambroise Lafortune( pour le Quebec), Paule Herremann( pour la Wallonie ), et Michel Déneriaz( pour la Suisse Romande ), Jean Valton( pour Monte Carlo ), et, bien sur c' était une émission qui n' engendrait, en aucun cas, la mélancolie, entre Jean Valton, et ses imitations et jeux de mots, les histoires Belges de Paule Herremann, et les histoires de Oin-Oin, racontées par Michel Denériaz, ils avaient vraiment le sens de l' autodérision. Et 100000000000 fois plus de cervelle que les candidats de téléréalité !

  5. #445
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    Citation Envoyé par BAISIN Voir le message
    (...) " GAP Filler " est bien utilisé outre Atlantique, et au Canada, Anglopohone. Il faut voir quel terme utilisent les Québecois ?
    Bonjour Baisin,


    Eh bien à en croire l'Office Québecois de la langue française, le mot "réémetteur" est également en usage chez nos amis de la "Belle Province", il ne semble pas y avoir de terme propre au Québec : voir
    ici

    A noter toutefois que cet Office précise qu'en anglais chez eux (et donc aussi aux Etats-Unis) existe l'appellation "TV translator", qui est une variante du "transposer" évoqué précédemment.


    Vive la Francophonie ! Ca me rappelle l' excellente émission de Jacques Antoine et Jacques Solness: " Le Francophonissime ", présenté par Georges de Caunes, avec Ambroise Lafortune( pour le Quebec), Paule Herremann( pour la Wallonie ), et Michel Déneriaz( pour la Suisse Romande ), Jean Valton( pour Monte Carlo ), et, bien sur c' était une émission qui n' engendrait, en aucun cas, la mélancolie (...)
    Félicitations pour ta belle mémoire ! Oui, on adorait tous ce jeu si drôle, souvent programmé pendant les vacances d'été. Une légère compensation bien agréable pour ceux qui devaient rester chez eux.


    Petites (et hélas bien trop courtes) pépites dénichées sur le site de l'INA :


    1 - L'une date de la Première Chaîne ORTF en 1969, on distingue Jean Valton pour TMC, Léon Zitrone pour l'ORTF, Anne-Marie Carrière pour Télé-Luxembourg, Michel Dénériaz pour la SSR, Le Père Ambroise Lafortune pour Radio-Canada (oui, il était aussi prêtre, comme l'ancien journaliste d'Antenne 2, Daniel Duigou) et très fugacement en fin de générique apparaît notre regretté Pierre Tchernia qui s'apprête à lancer l'émission :





    Document © INA

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    (choix "Enregistrer la cible...") pour la visionner sur votre disque dur (taille 2 Mo)



    2 - L'autre, en effet présentée par Georges de Caunes, est en couleur et date de 1976, avec Stéphane Collaro représentant TF1. Un peu plus longue (4 mn environ), elle nous permet de (re)découvrir l'humour de Jean Valton qui provoquait parfois des moments d'hilarité mémorables. La réponse qu'il donne ici en est un petit exemple :




    Document © INA

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    (choix "Enregistrer la cible...") pour la visionner sur votre disque dur (taille 16 Mo)



    En effet, à côté de tous ces "The Voice", "Star Accademy", "Loft Story", "Punchline", "Actuality" et autres "Super Nanny" ou "Redesign" qui envahissent les programmes TV depuis belle lurette, notre pauvre langue française est bien mise à mal par des gens qui, la plupart du temps, se gargarisent de ces anglicismes sans même aligner correctement trois mots d'anglais !

    "O Tempora, O Mores !"

    Eeuhhh...
    Pardon !..."Autres temps, autres mœurs" !

    Dernière modification par kiki37 ; 19/06/2022 à 17h04.
    Colorix
    Louis Marie Foratier

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  6. #446
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    Citation Envoyé par Colorix Voir le message


    Oui, on adorait tous ce jeu si drôle, souvent programmé pendant les vacances d'été. Une légère compensation bien agréable pour ceux qui devaient rester chez eux.

    eh non, bonjour, c'était diffusé tous les dimanches à 12 h 30 sur la première chaîne, juste avant le journal , et n'oublions pas l'arbitre , Jacques Capelovici dit Maître Capelo qui officiera plus tard dans les jeux de 20 heures sur FR3.
    Je me souviens très bien de ce jeu où on rigolait bien, et les improbables cadeaux que se faisaient les participants en fin d'émission et qui étaient toujours les mêmes
    "Qui dira toute la malice dont les choses sont capables lorsqu'elles cherchent à vous embêter ?"...E.Aisberg (son C.V.)

  7. #447
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    Pour les émissions de téléréalités, qui ont pignon sur rue, les candidats, n' ont rien dans le cerveau, par rapport aux participants du " Francophonissime " ! Participants que l' on retrouvait, parfois dans "les jeux de 20 heures ".

    Quelques perles des candidats de téléréalité:
    -Il ne faut pas tuer la peau de l' ours avant de l' avoir vendu
    -Comment s' appelle la nouvelle région formée par le jumelage de Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon ? Reponse: La Normandie !
    -Quel grand fleuve traverse le Lac Léman: Réponse: La Seine !
    -L' aiguille du Midi se trouve au dessus de Grenoble, dans les Pyrenées !
    -Genève se trouve entre Rouen et le Havre !
    -La capitale de l' Argentine s' appelle Buenos Dias !
    -La capitale de Taïwan s' appelle MEDIN( Made In )
    -Le Mont Blanc culmine à 4807 m au dessus de la mer, sauf si cette derniere monte !

    Sans parler des perles de Franck Ribéry:
    -J' espère que la routourne va tourner.
    -Le Touquet, c' est une ville que j' aime bien venir

  8. #448
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    Rappel des mises en ligne récentes :

    - LE CREUSOT Mont-Saint-Vincent et MÂCON Bois-de-Cenves : cliquer ici

    - AUTUN Bois-du-Roi / Le Haut-Folin : cliquer ici


    - Photographies et détails fournis par notre ami bourguignon sur l'arrivée de la Troisième Chaîne ORTF en mai 1974 à Nuits-Saint-Georges :
    cliquer ici

    Dernière modification par Colorix ; 21/06/2017 à 17h50.
    Colorix
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  9. #449
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    Les antennes d'émission TV en France dans les années 50-60 :
    la Bourgogne Franche-Comté

    A) La Bourgogne : cliquer ici

    B) La Franche-Comté

    1) Besançon-Brégille

    La télévision est arrivée dès mai 1957 dans la ville de Besançon grâce à un petit émetteur installé au fort de Brégille et piloté par Dijon Mont-Afrique puis Nuits-Saint-Georges :



    Le petit émetteur du Fort Brégille à Besançon (canal F5-H),
    piloté par Dijon Mont-Afrique puis Nuits-St-Georges (canal 10V)

    Noter la double antenne en nappe au trombone typique de l'époque,
    servant à la réception avant transposition du canal en "ballempfang"

    Capture d'écran document © INA

    Comme cela se pratiquait souvent à cette époque de "vaches maigres" pour la R.T.F., les Chambres de Commerce de villes se trouvant sur le parcours, ou à proximité des faisceaux hertziens distribuant le signal de télévision vers la province, acceptaient de participer aux coûts d'installation d'un émetteur dans leur secteur.

    Nous avons vu que cela avait été le cas à Marseille en 1954, nous verrons bientôt que cela se répéta à Bourges en 1956, et il en fut donc de même
    le 22 mai 1957 à l'occasion de la 31ème Foire Commerciale de Besançon.

    Cependant, les conditions d'installation immédiate d'un émetteur régional de grande puissance étaient loin d'être remplies, le chef-lieu du Doubs dut se contenter d'un petit "émetteur-satellite" (un réémetteur) de 3 Watts sur le canal F5-H, n'émettant que sur la ville elle-même :



    Le minuscule bâtiment abritant l'émetteur et son petit
    mât supportant les deux panneaux dirigés vers la ville

    Capture d'écran document © INA




    Détail des deux jeux de panneaux rayonnants.
    Comme sur tous les émetteurs de faible puissance à cette
    époque, une antenne Yagi "classique" surmonte chacun...

    Capture d'écran document © INA




    ... ou l'inverse, comme ici à Ajaccio - La Punta en 1958.
    Le rôle exact de ces antennes "Yagi" n'est pas bien défini.
    Servaient-elles à remplacer les panneaux en cas de travaux,
    où à contrôler leur "retour" sur un écran, le mystère demeure...

    Capture d'écran document © INA


    Le reste de la région de Franche-Comté devra attendre bien plus longtemps
    : l'émetteur régional n'arrivera que plusieurs années plus tard. En attendant, officiels et vendeurs de téléviseurs affichent leur satisfaction :





    Cliquez sur l'image pour voir la vidéo
    Si votre navigateur n'affiche pas la vidéo, faire un clic droit ici
    (choix "Enregistrer la cible...") pour la voir sur votre disque dur (taille 11 Mo)
    Document © INA



    Depuis, ce site existe toujours et son aspect et ses équipements ont bien évolué : après avoir diffusé (fait rare dans l'Est frontalier) les six chaînes analogiques dans l'agglomération, Besançon-Brégille émet aussi de nombreuses radio FM privées et bien sûr maintenant, toutes les chaînes de la TNT :




    Document © TDF
    Cliquer sur l'image ou ici pour l'afficher en grande taille





    Document © TDF
    Cliquer sur l'image ou ici pour l'afficher en grande taille





    Document © TDF



    2) Besançon-Lomont

    Paradoxalement, alors que, rappelons-le, dans toutes les autres zones frontalières la R.T.F. s'est empressée de contrecarrer les émissions étrangères en y implantant le plus vite possible des émetteurs 819 lignes, la Franche-Comté sera l'une des dernières régions raccordées au réseau national de télévision : son émetteur régional ne sera mis en service qu'au premier trimestre 1961 !

    Implanté sur le massif du Lomont, sur le territoire de la commune de Vellerot-lès-Belvoir, mais officiellement dénommé "Besançon-Lomont" par l'ORTF, il se voit affligé du canal F4-V en bande I, sujette à de nombreuses interférences dues à la propagation à longue distance de la B.B.C. et d'émetteurs germaniques ou est-européens. Qui plus est, les fréquences de ce canal (image 65,55 MHz - son 54,40 MHz) se chevauchent avec celles du canal E4-H (62,25 - 67,75 MHz) de la puissante station suisse de La Dôle, en bordure de sa limite de zone de servitude.

    L'émetteur franc-comtois n'est pas très puissant : 3 kW crête-image, soit 60 kW de P.A.R.), son pylône haut de 110 mètres bénéficie toutefois des 835 mètres du Mont du Lomont sur lequel il est construit.

    Toutefois, sa zone précise de réception n'est pas très claire, ainsi que l'atteste cette carte reçue de l'ORTF par la Commission des Affaires Culturelles du Sénat en 1967, et qu'une "coloration" rend ici un peu plus lisible :



    La partie en jaune pâle semble appartenir à la zone "Lomont"... sans
    toutefois qu'on en soit certain à 100%. Les techniciens de l'ORTF
    eux-mêmes n'en sont pas sûrs, les limites de zone sont imprécises.
    Pour voir toute la carte du réseau 1re Chaîne en 1967 cliquer ici
    Pour voir celle de la Deuxième Chaîne, cliquer ici
    Documents © Sénat Français


    Comme pour celui de Nuits Saint-Georges, aucune photographie ancienne du pylône d'origine du Lomont n'a pu être trouvée.

    Les seuls documents qui nous permettent de le découvrir sont les très belles photographies de M. Yves BERNASCONI, prises en 2003 lors du remplacement de ce mât par celui désormais actuellement en service, et publiées sur l'excellent (et ô combien utile) site de M. Thierry VIGNAUD (cliquer ici pour le Lomont, et ici pour l'accueil du site).

    On y voit en particulier cette photographie où voisinent les deux pylônes avant ce remplacement :



    Le remplacement du pylône TDF du Lomont en 2003
    Photographie © M. Yves BERNASCONI juillet 2003
    Document original © Site de M. Thierry VIGNAUD


    Ce que nous nous obstinerons à continuer d'appeler ici la retouche ou le photomontage (abusivement anglicisé du nom d'un célèbre logiciel anglo-saxon que nous ne nommerons pas), est une plaie des temps modernes, en particulier sur internet où l'on y a souvent recours pour n'importe quoi.

    Il permet parfois, cependant, de restituer à des documents anciens très abîmés par le temps, un aspect aussi proche que possible de celui d'origine.

    Il permet aussi
    parfois, lorsqu'aucun document original n'existe, de "recréer" ce à quoi pouvait ressembler un lieu autrefois, ou avant qu'il ne disparaisse définitivement. C'est pourquoi il était indispensable de publier d'abord ci-dessus le cliché original de M. Yves BERNASCONI avant de montrer ci-dessous à partir de sa photo, retouchée, ce à quoi pouvait ressembler le centre émetteur du Lomont du temps de l'ORTF :



    - PHOTOMONTAGE -
    Reconstitution du centre ORTF de Besançon-Lomont
    par photomontage du cliché original de M. Yves BERNASCONI
    (effacement du nouveau pylône et de celui du faisceau hertzien
    )

    Il est évident que si quelqu'un dispose de photographies authentiques de cet ancien pylône du Lomont et veut bien les envoyer par mail à l'adresse archives.television<@>free.fr (retirer les <>), elles prendront aussitôt la place de ce photomontage.

    Pour en revenir au centre du Lomont, il allait également accueillir en plus de l'émetteur 819 lignes, trois émetteurs radio FM de 2 kW, les deux premiers (R.T.F. Haute-Fidélité, future France-Musique, et R.T.F. National, future France-Culture) étant activés dès 1962.

    Courant 1966, la Deuxième Chaîne était mise en service avec un émetteur de 10 kW (soit 250 kW de P.A.R.) sur le canal 41-H, suivie de FR3 Franche-Comté en 1976 sur le canal 44-H et à l'été 82 par TF1 Couleur sur le canal 47-H.

    Par contre, le voisinage direct de la Suisse et, un peu plus loin, de l'Allemagne ont empêché l'abandon de la bande I au profit de la bande III, ou même de l'UHF pour Canal Plus. L'ancien canal F4-V reconverti en L03-V (vidéo 60,50 Mhz - audio 54, 00 MHz) donnait une telle instabilité dans la réception des émissions cryptées, que très rapidement les abonnés à Canal Plus se sont tournés vers la réception sur satellite.

    Quant aux réseaux UHF 5 et 6, ils étaient, comme à Nuits Saint-Georges, totalement absents par manque de fréquences disponibles, obligeant également les téléspectateurs à se tourner vers la réception sur satellite.

    La TNT, quant à elle, est arrivée avec beaucoup de retard sur les émetteurs du Lomont et de l'intercalaire de Montfaucon. Initialement annoncée pour 2008 puis fin 2009, elle ne sera finalement mise en service qu'à la mi-mai 2010, soit plus de cinq ans après son lancement dans les premières villes françaises.

    A noter que sur le Lomont, TDF n'est plus opérateur des divers multiplex de la TNT. Un pylône autoporteur de 146 mètres de hauteur est exploité à une très courte distance par son concurrent Towercast pour diffuser tous les multiplex, à l'exception du R7 (chaînes HD 20 à 25) que ce même opérateur diffuse depuis le site TDF. Ce dernier, hormis des services de téléphonie mobile, le Wimax etc, ne diffuse pus que quatre programmes de Radio-France avec une puissance de 20 kW P.A.R.

    Il n'existe d'ailleurs plus aucune photo du Lomont sur le site internet de TDF.




    Haut de 150 mètres comme le mât haubané de TDF,
    le pylône autoporteur de
    Towercast, se trouve à
    400 mètres à vol d'oiseau de celui-ci et diffuse
    actuellement les multiplex R1 à R6 de la TNT.

    Document © Towercast

    Heureusement toutefois, un amateur passionné par ce site de TDF, M. Mehdi BOUTEILLER, en a pris de nombreuses photographies qu'il a mis en ligne ici et ici, et entre autres celles-ci :

    Le pylône TDF du Lomont ne diffuse plus que le multiplex R7 de la TNT, quatre
    stations de
    Radio-France en FM et des services de communication mobile.

    Document © M. Mehdi BOUTEILLER






    Document © M. Mehdi BOUTEILLER





    Document © M. Mehdi BOUTEILLER



    A suivre : les intercalaires ORTF de Franche-Comté

    Besançon - Montfaucon

    Morteau - Montlebon

    Champagnole - Foncine le Haut


    __________________________________________________ ___

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    Dernière modification par kiki37 ; 19/06/2022 à 17h29.
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    Louis Marie Foratier

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  10. #450
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    mai 2012
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    Pour la diffusion en Bande I VHF, sur e Lomont, d' abord de TF1 819 lignes, puis de C+ analogique, il est évident que cet émetteur, malgré la polarisation Verticale, était brouillé par la Dole, Uetliberg( Zurich ), et Bantiger( Bern ), ainsi que Gotelbronner Sarbrucken, Raichbergn en bande I VHF.

    Si je comprends bien, TDF a conservé la Bande I VHF pour le 4 eme réseau( C+ analogique), du fait, à l' époque d' une bande III VHF totalement occupée:
    - Feldberg, canal E8
    -Les Ordons, canal E7, même canal sur Säntis( arrété en 2002)
    -Rigi: Canal E6
    - Pfänder Bregenz, canal E5
    -Mont Cornu Chaux de fonds: canal E9
    -Bantiger Romand: canal E 10
    -St Criscona et Mont Pèlerin: Canal E 11( coupés en 2002 )
    -Niederhorn Interlaken : Canal E 12, coupé en 2002
    La plupart des émetteurs hertziens terrestres analogiques VHF Bande III Suisses, ont été coupés dès 2002, afin de libérer les fréquences, pour la radio DAB+

    On voit le résultat !

    Si les discret marchaient à peu près, ainsi que les plages FTA, étaient encore regardables, en revanche, le fait d' avoir basculé le signal SYSTER en bande I VHF, est une opération qui a été une perte de temps et d' argent: Le SYSTER decrochait sans arrêt. Et TDF savait parfaitement que ça marcherait très mal ! Les antennistes locaux ont vite laissé tomber ces fréquences, pour le satellite ! Y compris pour les antennes collectives, devenues paraboliques.

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