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  1. #11
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    juillet 2013
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    L'incroyable saga de la télévision en Sarre dans les années 50 : Telesaar





    Il convient d'abord de situer le décor, car peu d'entre nous le connaissent vraiment !


    De taille à peu près égale à celle de son riche voisin immédiat le Luxembourg à l'ouest, (moins de 2600 km² chacun), la Sarre est de nos jours deux fois plus peuplée (près de un million d'habitants) :




    1948-1957 : au carrefour de la République Fédérale Allemande, du Luxembourg et
    de la France sous laquelle est en protectorat, la Sarre profite pendant quelques
    années d'une indépendance sous mandat mais qui lui donne certaines libertés.
    Document © Google Maps

    Après la Seconde Guerre Mondiale, incorporée dans la Zone d'Occupation Française, la Sarre placée sous le contrôle des autorités militaires françaises est autorisée à procéder à des élections de conseillers municipaux dès 1946. L'année suivante, ces derniers adoptent une Constitution Sarroise donnant à la région un statut de véritable Etat (mais devant rester en lien étroit avec la France) reconnu comme tel au plan international. La Sarre a ainsi participé aux Jeux Olympiques de 1952 en Finlande, et son équipe de football s'est opposée à celle de l'Allemagne de l'Ouest dans les qualifications de la Coupe du Monde 1954... qui fut bien sûr télévisée (nous y reviendrons).


    Dans la période des années 50 qui nous intéresse, la télévision naissante en Europe suscitait bien de l'intérêt de la part des investisseurs privés. En radio, le monopole était la règle partout, à l'exception des trois petits pays entourant la France, qui avait nationalisé ses postes privés : le Luxembourg et Andorre, dont les stations commerciales avaient débuté dans les années 30, et Monaco où Radio Monte-Carlo démarra véritablement après la guerre.

    Un homme d'affaires sulfureux et controversé d'origine roumaine, Charles Michelson, mena diverses opérations dans lesquelles fut impliqué l'Etat monégasque, par le biais d'une participation bancaire dans sa société "Images et Son" qui allait devenir, en plus de Télé Monte-Carlo, l'actionnaire majoritaire d'un autre projet de télévision privée, en Sarre.

    Dès le début des années 50, avant même la naissance de Télé-Luxembourg en 1955, les Sarrois souhaitaient avoir leur propre chaîne de télévision et cherchaient des investisseurs pour financer sa construction et son fonctionnement.

    Etat quasi-souverain, la Sarre avait obtenu à la conférence de Stockholm de 1952 l'attribution d'un canal de télévision, mais elle y était représentée par les P.T.T. français qui planifiaient leurs projets sur la base du 819 lignes adopté quatre ans plus tôt, et donc avec des canaux "F " d'une largeur de bande de 14 MHz, soit deux fois plus que les canaux "E " du 625 lignes adopté par la République Fédérale d'Allemagne (R.F.A.).

    Au lieu de la bande III en polarisation horizontale majoritaire dans les canaux attribués en Europe, Sarrebruck se vit attribuer un canal "F1b" (en réalité le "F2" français : audio 41,25 MHz – vidéo 52,40 MHz) en bande I et en polarisation verticale, avec les mêmes critères de diffusion que le "F1" (ou "F1a") désignant au plan international les fréquences de l'émetteur 441 lignes de la Tour Eiffel (audio : 42,00 MHz – vidéo 46,00 MHz) initialement fixées avant-guerre pour ses émissions en 455 lignes. La P.A.R. (puissance apparente rayonnée) prévue pour ce canal "F1b" (ou "F2") était de 100 kW.

    Ses inconvénients majeurs étaient la taille très imposante des futures antennes de réception sur les toits mais surtout une très grande sensibilité aux parasites. En contrepartie, ce canal avait des chances de bénéficier d'une zone de réception plus vaste qu'en bande III.

    Associées, la société "Images et Son" de Charles Michelson et la "Radio-Industrie" présidée par l'inventeur du 819 lignes, Henri de France, avaient tout intérêt à prendre le contrôle de cette future télévision sarroise qui pourrait émettre des programmes commerciaux en français vers l'Alsace, la Lorraine et l'est de la Belgique. L'ouest de l'Allemagne, avec ses récepteurs 625 lignes totalement incompatibles techniquement (les multistandards étant alors très rares et très chers) était sans intérêt pour une station en 819 lignes, à la fois du point de vue commercial mais aussi politique.

    Les deux sociétés prirent la majorité des parts dans la Saarland Fernsehen AG (Société Anonyme de Télévision de la Sarre) désormais présidée par Henri de France et titulaire de la concession en Sarre par convention avec l'Autorité de Radiodiffusion Sarroise, gestionnaire de Radio Sarrebruck. Le directeur de celle-ci, un certain Billman, était lui-même actionnaire de la nouvelle société de télévision et il avait depuis longtemps l'idée de monter une puissante radio commerciale privée en Sarre. Le prétexte de financer la future télévision privée par les profits dégagés par une telle radio suffit aux autorités sarroises pour autoriser la création de cette station de radio. C'est ainsi qu'en liaison avec les actionnaires français fut créée "Europe n°1", délibérément orientée en direction du public français, et en concurrence directe avec sa voisine Radio-Luxembourg, devenue depuis, RTL en 1969.


    Les débuts de "Europe n° 1" furent chaotiques car la place manquait dans la gamme des grandes ondes. La station émigra sur plusieurs fréquences en provoquant à chaque fois des protestations des pays voisins : Luxembourg, Suisse, Danemark, Norvège... Finalement, un accord fut passé avec la R.D.A. (République Démocratique Allemande) dont l'émetteur était dirigé vers l'est. Décalé de quelques kilohertz et bloquant sa diffusion vers l'est, Europe n° 1 émettait enfin depuis le plateau du Feldbeg-Berus à l'ouest de Sarrebruck, avec ses messages publicitaires initialement destinés en majorité à financer la télévision sarroise :




    Le logo d' Europe 1 à ses débuts
    évoquait ses vues sur la télévision
    Document © Saarnostalgie.de et Europe 1

    Celle-ci avait entre temps commencé à émettre de façon expérimentale dès 1953 avec un petit émetteur de 100 Watts de puissance crête-image installé sur un pylône au sommet de la colline du Eschberg à l'est de Sarrebruck :





    Le pylône de Telesaar à côté de la Eschberg Hof
    n'existe plus, et cette ferme est devenue un hôtel.
    Document© Saarnostalgie.de

    La Sarre ne souhaitant pas utiliser le 625 lignes allemand,c'est donc du matériel français fonctionnant en 819 lignes qui fut installé, utilisant le canal français F7 (177,15 – 188,30 MHz) en polarisation horizontale, canal mis à disposition par la RTF qui n'en avait pas l'usage. C'est avec ces caractéristiques que Telesaar allait émettre pendant près de cinq ans, jusqu'à sa fermeture le 15 juillet 1958, mais dans des conditions de réception souvent difficiles hors de l'agglomération de Sarrebruck :





    Un technicien sur la plateforme sous les panneaux
    rayonnants diffusant le canal F7-H. Le rôle de celui
    en déport, à sa gauche, n'est pas défini. Peut-être
    pour renforcer le retour-antenne vers le centre-ville
    où se trouvait le centre de production de la station.
    Document© Saarnostalgie.de

    En 1954, la société propriétaire Fernseh AG commença la construction d'une petite tour de béton près du gigantesque bâtiment hébergeant les émetteurs ondes longues d'Europe n°1. Le but était de l'utiliser pour lancer une nouvelle station totalement indépendante de Telesaar, mais en concurrence frontale avec la future Télé-Luxembourg (lancée en janvier 1955) sous le nom de "Europe n°1 Télévision" :






    Document© Saarnostalgie.de et Europe 1

    Devant utiliser le canal F2 initialement attribué à la Sarre par la conférence de Stockholm, avec une puissance apparente rayonnée de 100 kW, identique à celle qu'utiliserait à terme la chaîne luxembourgeoise, le but final de Europe n°1 Télévision était identique à celui de la radio, à savoir détourner le plus possible de téléspectateurs de Télé-Luxembourg tout en profitant d'un canal devant, en principe, lui donner une zone de réception légèrement plus grande et, notamment, meilleure dans le nord de l'Alsace.





    Éloigné d'environ 45 km du site d'émission de Télé-Luxembourg à Dudelange, celui du projet
    "Europe 1 Télévision" sur le plateau du Felsberg était, comme pour la radio, en concurrence
    frontale directe pour atteindre une zone de réception à peu près équivalente en France.
    Document © Google Maps

    Malgré ses conditions de diffusion assez limitées, Telesaar allait, pendant plusieurs années, ponctuer la vie politique, sociale, culturelle et même sportive des Sarrois depuis son petit studio de 58 m² installé en plein centre de Sarrebruck et relié avec l'émetteur par des faisceaux hertziens installés sur le toit, mais aussi avec le car de reportage de la station permettant des directs, y compris pour des émissions en public : music-hall et variétés depuis deux théâtres, matchs locaux de football et de catch (la chaîne n'avait pas le droit de relayer l'Eurovision), courses de chevaux, de moto etc.





    Calqué sur le modèle de celui fourni par la Radio-Industrie à la R.T.F., le car de
    direct de Telesaar était largement utilisé pour couvrir les compétitions sportives,
    les événements politiques, et les spectacles en public depuis les théâtres locaux.
    Document © Saarnostalgie.de

    Tous les programmes étaient en dialecte sarrois ou en allemand, présentés par des animateurs, présentatrices et journalistes "du crû". Les Sarrois composaient la quasi totalité de l'effectif d'une trentaine de personnes faisant tourner la chaîne, personnels techniques, administratifs et de direction compris.

    Comme ce sera également le cas quelque temps plus tard pour Télé Monte-Carlo et Télé-Luxembourg, ces effectifs réduits en personnel n'avaient absolument rien à voir avec ceux de la R.T.F. qui produisait elle-même un grand nombre d'émissions de prestige : "dramatiques" (théâtre télévisé en plateau en direct), retransmissions du Festival d'Avignon, des 24 heures du Mans, émissions littéraires ("Lectures pour tous"), documentaires ("La vie des animaux") ou d'information ("Cinq colonnes à la Une"), qui mobilisaient des centaines de personnes à Cognacq-Jay comme aux Buttes-Chaumont..

    Malgré cet handicap, les programmes de Telesaar étaient quand même assez variés, comme le montre la grille ci-dessous (traduite en français) non seulement publiée dans la presse quotidienne mais aussi dans un magazine de radio-télévision propre à la Sarre :





    Journal télévisé et courtes rubriques de services ou de conseils composaient
    l'essentiel de la production propre de la station, qui comme le feront également
    Télé-Monte Carlo et Télé-Luxembourg, aura largement recours aux films de long
    métrage, à l'exception de spectacles de variétés produits dans des théâtres locaux.
    Document © Saarnostalgie.de
    Traduction L.M.F.

    Telesaar fonctionnera ainsi, avec son émetteur de faible puissance en bande III, jusqu'à ce que les événements politiques l'obligent à mettre fin à ses émissions le 15 juillet 1958 à la demande du Ministère Fédéral des Postes désormais en charge de la radio-télévision dans le nouveau "Land" allemand de la Sarre.

    Entre temps, la télévision nationale allemande ARD avait installé, avec l'aide logistique de la Südwestfunk de Baden-Baden, un émetteur de 100 Watts sur la tour de béton du Schwarzenberg, relativement proche de celle de l'Eschberg de Telesaar et couvrant elle aussi essentiellement la ville de Sarrebruck, sur le canal E2-V en 625 lignes norme B.





    La tour en béton a été construite en 1930 sur la colline du
    Schwarzenberg ( 376 m),
    la plus élevée de Sarrebruck.
    Haute de 46 m, elle est utilisée pour la téléphonie mobile.

    Document © Google Maps et M. Tobias Lana (2016)






    L'équipement mis en place sur la tour
    du Schwarzenberg pour relayer l'
    ARD
    sur le canal E2-V en 625 lignes norme B

    Document © Saarnostalgie.de

    Cet émetteur provisoire fut mis en service le 1er janvier 1957, date officielle de l'entrée de la Sarre dans la République Fédérale d'Allemagne. Ses fréquences entraient dans la bande plus large (canal F2) attribuée à la Sarre par la Conférence de Stockholm. Il devait diffuser la cérémonie officielle d'adhésion de la Sarre à la RFA mais par un coup du sort, l'émetteur SWF du Hornisgrinde qui le pilotait tomba en panne, et c'est sur Telesaar qui retransmettait aussi l'événement, que les Sarrois purent le suivre... en 819 lignes uniquement.





    Encadrée par deux caméras 625 lignes de l'ARD, celle en 819 lignes de Telesaar
    retransmet comme pour de nombreux autres événements sarrois, la cérémonie
    d'adhésion de la Sarre dans la RFA en direct du Théâtre Municipal de Sarrebruck.
    Document © Saarnostalgie.de

    Toutefois, la Fernseh AG s'estimant propriétaire de cette bande de fréquences, réussit à faire cesser les émissions de l'ARD, qui se trouvait obligée de lui demander son accord préalable avant de faire, de temps en temps, des émissions depuis le Schwarzenberg. De son côté, la Fernseh AG hâtait la mise en place d'un émetteur de 3 kW crête-image sur la tour de béton du bâtiment émetteur de la radio Europe n°1, sur le plateau du Felberg :





    Le bâtiment "futuriste" devant deux des pylônes de l'émetteur ondes longues d' Europe 1.
    A droite, la tour de béton destinée à diffuser
    "Europe 1 TV" à ses débuts sur le canal F2-V.
    Elle n'aura servi que pour relayer
    Telesaar pendant onze jours, mais a été conservée en l'état.
    Cliquer dans l'image ou
    ici pour l'afficher en très grande taille

    Document
    © M. Marco Kany, Sarrebruck et resonanzen.eu

    Telesaar commençait ainsi à émettre le 15 janvier 1958 depuis le Felsberg avec cet émetteur sur le canal F2-V en 819 lignes et pouvait être désormais parfaitement reçue dans tout le Land et même au-delà, mais le gouvernement fédéral à Bonn, agacé par ces agissements, parvenait à obtenir discrètement de l'UER le remplacement du canal F2 norme E 819 lignes, par le canal E2 en norme B 625 lignes, seul standard officiellement adopté par la RFA.

    Le 25 janvier 1958, l'émetteur était fermé officiellement sur intervention du ministère fédéral des postes et de la police :


    e_27-01-1958.jpg[/IMG]

    Document
    © Ouest-France

    Finalement, le gouvernement fédéral allemand faisait définitivement interdire, non seulement les émissions de Telesaar, mais aussi celles d'Europe n°1 en mars 1958 :





    Document
    © Ouest-France

    Toutefois, la radio en ondes longues était sauvée par une prise de participation majoritaire de l'Etat français par l'intermédiaire de la SOFIRAD (Société Financière de Radiodiffusion) et continuait d'émettre, en français, vers la France et donc sans viser le public allemand.

    Il n'en allait pas de même pour Telesaar, qui, en violation de l'interdiction d'émissions privées, émettait désormais à destination de la population d'un Land allemand, en allemand et avec des caractéristiques techniques non conformes à celles en vigueur dans le pays.

    La station était contrainte de cesser définitivement ses activités le 15 juillet 1958, mais son émetteur 819 lignes sur le canal F7-H était temporairement utilisé avec un convertisseur de définition pour relayer les émissions de l'ARD jusqu'en novembre, après la mise en service de l'émetteur 625 lignes norme B (canal E2-V) sur les hauteurs du village de Göttelborn au nord de Sarrebruck, avec 100 kW de puissance apparente rayonnée lui permettant d'être reçu largement au-delà de la Sarre, en Rhénanie-Palatinat, dans le nord de l'Alsace et de la Lorraine, au Luxembourg et même dans l'est de la Belgique :

    L'émetteur des Hauteurs de Göttelborn en 2006. Il diffusait l'ARD sur le canal E2-V
    mais était secondé par un autre centre diffusant ce même programme sur le canal E11-H
    Cliquer dans l'image ou
    ici pour l'afficher en très grand taille

    Document © Dk67 - Wikipedia.org

    Par la suite, en juillet 1976, cet émetteur allait passer en polarisation horizontale pour réduire les interférences des stations éloignées, notamment celles de BBC1 dont les émetteurs principaux (en particulier Holme Moss et North Hessary Tor sur le canal B2 et Kirk o'Shotts sur le B3) étaient tous en polarisation verticale alors que l'horizontale était attribuée au réseau secondaire avec des puissances très inférieures.

    Désormais inutile, l'émetteur 819 lignes de 3 kW sur le canal F2 qui n'avait fonctionné qu'une dizaine de jours depuis la tour de béton d'Europe 1 au Felsberg, fut démonté, ainsi que ses antennes, et utilisé de façon expérimentale au Mont-Agel en vue d'étendre la réception de Télé Monte Carlo grâce à la portée supposée plus souple de la bande I dans les vallées de Haute-Provence. Les essais ne furent guère concluants et durent être abandonnés, l'Italie se plaignant d'interférences sur la côte Adriatique, et l'émetteur R.T.F. de Bastia, en vue directe du Mont-Agel, devant utiliser à terme ce même canal F2 avec une puissance-crête image de 500 Watts, soit 10 kW de P.A.R.

    Mais ceci est une autre histoire que nous découvrirons lors de l'étape consacrée à la Provence-Côte d'Azur, à TMC et à la Corse (ou en cliquant ici si vous souhaitez accéder dès maintenant à l'histoire des débuts de TMC, à l'époque la soeur cadette de Telesaar).

    Dans l'immédiat, pour encore plus de détails sur l'histoire des débuts de la télévision en Sarre, voici la traduction maison intégrale (ce qui a pris beaucoup de temps) de la page très complète, avec de nombreux autres documents du site sarrois saar-nostalgie.de qui lui est consacrée : cliquez sur la mire ou ici pour y accéder :




    La mire de Telesaar, très inspirée de celle de la RTF
    Cliquer dans l'image ou ici pour accéder à la
    traduction intégrale en français de la page du
    site sarrois
    saar-nostalgie.de consacrée à

    l'histoire des débuts de la télévision en Sarre

    Document© Saarnostalgie.de

    A noter : en plaçant votre pointeur sur une image (ou en la touchant pour les smartphones ou tablettes) qui comporte un texte en allemand, vous ferez apparaître sa traduction en français.


    Et aussi... en allemand, mais comportant de nombreux passages intéressants, ces deux vidéos réalisées par la SudWestFunk (SWF) de Baden-Baden et la Saarlandischer Rundfunk (SR) sur l'histoire de Telesaar et de l'ARD en Sarre :

    Vidéo 1 : cliquer ici _________________Vidéo 2 : cliquer ici

    Si votre connexion est trop lente, faire un clic droit, choix "Enregistrer la cible sous..." pour les télécharger et les visionner depuis votre disque dur (taille vidéo 1 : 46 Mo ; taille vidéo 2 : 52 Mo).
    Dernière modification par kiki37 ; 12/04/2022 à 11h44.
    Colorix
    Louis Marie Foratier

    -------
    décédé en janvier 2020

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