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Mode arborescent

  1. #11
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    juillet 2013
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    2) Dijon Nuits-Saint-Georges

    Le petit émetteur provisoire du Mont-Afrique ne pouvait à lui seul suffire à contrer l'augmentation dans la région, du nombre de téléviseurs destinés à recevoir (en norme B incompatible avec la norme E en 819 lignes de la RTF) le lointain mais puissant émetteur suisse de la Dôle. Celui-ci, émettant en bande I sur le canal E4-H bénéficiait d'une zone de diffusion exceptionnelle s'étendant jusqu'à la Côte d'Or (voir ici) :



    Datant de 1931, un ancien pylône de l'émetteur ondes
    moyennes de Sottens a été reconverti pour supporter
    les panneaux rayonnants bande I de La Dôle, reçue
    jusqu'à Dijon. Au-dessus, le relais passif assurant la
    liaison avec la RTF de Cuiseaux avant la mise en
    service de l'émetteur de Gex Mont-Rond, fin 1961.
    Document © Delcampe.net

    Le 13 avril 1958, la R.T.F. met enfin en service un émetteur de 500 Watts de puissance crête-image (soit 10 kW de PAR) sur les coteaux dominant le village de Nuits Saint-Georges, à 25 km au sud de Dijon.

    Le canal et la polarisation étant les mêmes que ceux du Mont-Afrique (canal F10-V), les Dijonnais doivent donc, comme à Lille, Reims ou Nancy, faire réorienter leur antenne vers le nouveau site d'émission.
    Le diagramme de rayonnement est légèrement ovalisé, réduisant celui-ci vers l'est et l'ouest, mais le signal parvient néanmoins jusqu'aux portes de Besançon, à 80 km de là :



    Il existe une différence notable entre le diagramme de rayonnement
    appliqué aux antennes (trait pointillé) et leur zone de réception (trait plein)
    Document © dede92dubois.free.fr


    Il n'existe actuellement aucune vue ancienne du pylône et des antennes émettrices VHF de Nuits-Saint-Georges. Toutefois, à cette époque, les émetteurs de caractéristiques techniques analogues se ressemblaient beaucoup. On peut donc penser que la station de Dijon avait à peu près le même aspect, à sa création, que celles de Reims, de Niort ou du Mans, toutes trois en bande III à polarisation verticale, mais avec un pylône moins haut (150 mètres, contre 220 mètres à Reims et Niort, et 300 mètres au Mans) :




    Les émetteurs de Reims (canal F5-V), Niort (F7-V) et Le Mans (F12-V)
    Documents © Delcampe.net

    La seule photographie un peu ancienne, datant d'avant la TNT, est celle-ci (merci à Olivier13, kiki37et mw693 pour leurs recherches) prise par Jean-Louis Mignot en 2004 et publiée sur le site très complet de Thierry Vignaud :




    Noter le nombre important de paraboles
    de relais hertziens à la base du pylône
    Photo © Jean-Louis Mignot - Thierry Vignaud

    Dans le deuxième semestre de 1965, la deuxième chaîne ORTF arrive sur la Bourgogne avec l'installation d'un émetteur de 20 kW crête-image (soit 500 kW de PAR) sur le canal 62-H. De son côté, la puissance de l'émetteur 819 lignes a été portée de 500 Watts à 3 kW. Ceci n'empêche pas, ainsi que le souligne la revue Antennes de TDF à la fin des années 70, des problèmes récurrents de réception dus, en particulier, à la réflexion des ondes VHF sur les innombrables nappes de fils métalliques utilisées dans les célèbres vignobles de Bourgogne.
    Dernière modification par kiki37 ; 12/06/2022 à 15h03.

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