Bonjour,
En effet, diverses raisons, notamment de santé, m'empêchent pour l'instant de continuer régulièrement le "Tour de France" du réseau 819 lignes, mais j'espère pouvoir le reprendre prochainement avec Marseille.
Dans l'immédiat, mw963, je vais essayer de répondre à vos questions.
1) Pour ce qui concerne Bouvigny, je n'ai malheureusement pas non plus des éléments précis concernant la disposition des aériens des canaux F8A-H (Lille) et F11-V (Amiens), mais lorsque l'ont voit les photos, malheureusement pas très nettes, de ce pylône dans les années 60-70, il semble bien qu'ils aient été disposés à la même hauteur, de part et d'autre du mât puisque leurs diagrammes étaient opposés : voir un agrandissement de la photo du sommet du pylône de l'époque ici, on y voit clairement que les antennes des deux émetteurs sont au même niveau, tout au sommet.
2) L'émetteur microscopique de Limoges (3 watts), mis en service en septembre 1959, était pour une partie de la ville de Limoges, grossièrement dans l'axe du futur centre des Cars, qui l'a remplacé en octobre 1960 avec un émetteur de 20 kW :
La rue du Puy-Vincent à Limoges, site présumé de l'émetteur RTF provisoire.
Celui-ci se trouvait peut-être un peu plus à l'ouest, près du rond-point.
Document © Google Maps
L'émetteur des Cars vers 1960
Noter la tour du relais hertzien vers Bordeaux, mais aussi vers Aurillac
La Bastide-du-Haut-Mont, mis en service à la même époque.
Document © Delcampe.net
Le Puy-Vincent ne pouvait en aucun cas piloter La Bourboule-Charlannes, mis en service dès le 3 juillet 1957 et que seul à cette époque, l'émetteur de Bourges- Neuvy-2-Clochers (inauguré le 19 mars 1956) pouvait piloter (le Puy de Dôme ne sera mis en route que le 28 décembre 1957, près de 6 mois après La Bourboule).
Cette carte de la revue "Le Haut-Parleur" de 1961 confirme le pilotage de La Bourboule par Bourges-Neuvy.
Document © Le Haut-Parleur (1961)
Collection doctsf.com
Toutefois, quelque chose "m'interpelle" : tous deux utilisaient le canal 9 (Bourges, 20 kW en polarisation horizontale - Charlannes, 3 Watts en verticale). J'imagine difficilement un relais hertzien spécifique pour relier, sur une telle distance, un minuscule émetteur de station thermale et de sports d'hiver...
Le petit réémetteur provisoire du Fort Brégille à Besançon (canal 5-H),
piloté par l'émetteur régional de Dijon - Nuits-St-Georges (canal 10V)
Noter la double antenne en nappe au trombone typique de l'époque,
servant à la réception avant transposition du canal ("ballempfang")
Capture d'écran de document © I.N.A.
Comme ci-dessus avec le petit émetteur provisoire de Besançon-Brégille captant le signal de Dijon pour le transposer en fréquence, à l'époque la RTF utilisait majoritairement le "ballempfang" ("réception de balle" en allemand = transposition du canal reçu de l'émetteur-pilote, vers un autre canal) car les faisceaux hertziens ("F.H.") relevaient du monopole des PTT, qui ne reliaient que le grandes métropoles. La RTF devra obtenir une dérogation à ce monopole pour relier par "F.H." Bourges à Limoges, Bordeaux et le Pic du Midi, les PTT s'obstinant à proposer les câbles coaxiaux existants, mais incompatibles avec la largeur de bande exigée par le 819 lignes.
Il est donc possible qu'une "antenne" ou "branche" ait été créée depuis la tour du relais hertzien de Rovère (Creuse) la plus proche de La Bourboule sur le parcours Neuvy-Les Cars, avec toutefois plusieurs dizaines de kilomètres de distance à vol d'oiseau . D'ailleurs cette "branche" ne figure sur aucune carte des réseaux de l'époque (voir ici), et les textes précisaient bien que les réémetteurs fonctionnaient sur le principe du "ballempfang".
Bien que cela existe maintenant dans certains cas de ré-émission pour les réseaux GSM, mais avec de petites puissances (antenne de réception sur un pignon de maison, antenne de réémission sur le pignon opposé), j 'imagine difficilement les antennes de réception TV vers Bourges isolées visuellement de celles de ré-émission dans les hauteurs du Bois de Charlannes dominant La Bourboule...
Peut-être quelqu'un (je pense en particulier à Baisin) pourra-t-il nous donner la solution à cette petite énigme. en tout cas, une chose est certaine, même après la mise en service des Cars et même du Puy de Dôme encore plus proche, c'est, d'après la carte figurant plus haut, toujours Neuvy-Deux-Clochers qui continuait de piloter La Bourboule en 1961.
Sur ce, j'espère pouvoir trouver un peu de temps pour vous mettre bientôt en ligne la prochaine étape du "Tour de France" des émetteurs 819 lgnes : Marseille Grande-Etoile.
Amitiés,
Liens sociaux