LES INCIDENCES ÉCONOMIQUES DE L’ACTION POUR LE CLIMAT
Jean Pisani-Ferry et Selma Mahfouz
Rapport mai 2023
Source : page 75/154
https://www.strategie.gouv.fr/sites/...synthese_0.pdf
"Dans le bâtiment résidentiel, la transition nécessite des investissements de remplacement
des vecteurs de chauffage (fioul et gaz) et d’isolation thermique. Les besoins d’investisse-
ments correspondant au remplacement des trois quarts des 3 millions de chaudières au
fioul par des pompes à chaleur dans le résidentiel d’ici 2030 peuvent être estimés à près
de 5 milliards d’euros par an en 2030. L’investissement supplémentaire est toutefois
seulement de 3 milliards d’euros par an en tenant compte du fait qu’une partie des
chaudières auraient été remplacées dans tous les cas. Sous l’hypothèse que la moitié
des chaudières au fioul seraient déclassées avant d’être arrivées en fin vie, le capital
échoué correspondant serait de 4 milliards d’euros au total entre 2024 et 2031, soit
0,5 milliard par an en moyenne.
L’arrêt de l’installation de nouvelles chaudières à gaz à partir de 2026 permettrait que près
d’un quart des 12 millions de chaudières au gaz résidentielles soient remplacées par des
alternatives non carbonées d’ici 2030. L’installation en leur place de pompes à chaleur air
eau représente un investissement total de près de 8milliards par an à l’horizon2030,
mais un investissement supplémentaire de 3 milliards par an. Dans la mesure où ces
remplacements se feraient sans anticipation, au rythme d’arrivée en fin de vie des
chaudières, il n’y aurait pas ici de capital échoué associé."