Ce que tu dis est vrai mais comment veux-tu faire une comparaison entre véhicules si ce n'est pas dans des conditions bien définies ?
Si les conditions atmosphériques sont "idéales" (20°C et pression atmosphérique standard), le cycle reproduit néanmoins les montées et les descentes et les zones de "plateau" en chargeant plus ou moins les rouleaux.
C'est relativement représentatif d'un cycle urbain et d'un cycle routier par un conducteur "raisonnable".
Selon le style de conduite, le même véhicule peut consommer du simple au double (avec les émissions de CO2 qui s'y rattachent) et user les plaquettes de freins et les pneus jusqu'à 4 ou 5 fois plus vite ...
J'ai travaillé pendant 5 ans chez Bosch sur l'injection électronique (essence) au début des années 70 et notamment sur les tout premiers véhicules équipés de catalyseurs à destination de la Californie qui était pionnière en matière d'antipollution (à cause du "smog" chronique de Los Angeles).
A cette occasion j'ai fait des tests avec des normes qui n'ont été appliquées que 20 ans plus tard en Europe.
On devait importer de l'essence sans plomb pour faire fonctionner ces véhicules car il n'y en avait pas en Europe (le plomb détruit immédiatement le catalyseur et la sonde lambda qui sert à réguler le dosage air/essence).
A cette époque le CO2 n'était pas la cible principale car il n'est pas toxique et on ne parlait pas encore de réchauffement climatique.
Ce qu'on cherchait à réduire au minimum était l'oxyde de carbone (CO), les hydrocarbures imbrulés (HC) et les oxydes d'azote (NOx). C'est ce que fait le catalyseur quand le mélange air/essence est "stoechiométrique" (quantité d'oxygène exactement nécessaire à la combustion complète d'une certaine quantité de carburant).
Mais on réduit de fait aussi le CO2 car ce mélange stoechiométrique correspond pratiquement à l'optimum de consommation.